Née le 25 avril 2007 à Kinshasa (République démocratique du Congo), Maria Ambrozo est une enfant en parfaite santé lorsqu'elle vient au monde. Mais trois jours plus tard, sa mère, qui manque de tomber à la suite d'un faux pas, la serre trop fort contre elle afin de la protéger, provoquant une hémorragie. L'enfant perd beaucoup de sang.
Effrayée, et sans moyen de secours, la mère transporte Maria à l'hôpital le plus proche avec les moyens du bord.
L'établissement, fondé en 1958 dans le quartier populaire de Binza, est tenu par des religieuses Sacramentines, fondées autrefois par le prêtre italien François Spinelli.
Les sœurs et les médecins présents comprennent immédiatement l'urgence de la situation. Il faut transfuser du sang à Maria dans les plus brefs délais. Mais l'état de la fillette est tel que ses petites veines sont aplaties. Médecins et infirmières cherchent désespérément pendant 45 minutes une veine pour insérer la seringue, en vain.
Une heure après l'arrivée du bébé dans l'établissement, le praticien qui a pris en mains Maria, déclare que celle-ci n'a plus aucune chance de survie.
Sœur Adeline, religieuse en chef de la maternité de Binza, trouve alors la supérieure de la communauté, mère Antonietta Musoni, à qui elle explique la situation.
Les deux religieuses vont dans la chapelle où elles allument une lampe, devant l'image de leur père fondateur. Sœur Adeline prie ainsi : « Père, aidez-nous, aidez cet enfant qui est sur le point de mourir ; je n'ai confiance qu'en toi. » Puis une petite image du futur bienheureux est glissée sous les draps de l'enfant.
Soudain, une grosse veine, comme celle d'un adulte, apparaît sur l'un des bras de la fillette : l'infirmière en poste n'a aucun mal à enfoncer l'aiguille de la seringue qui permet la transfusion. Après 3 ou 4 gouttes de sang parvenues dans l'organisme de Maria, celle-ci renaît à la vie, commençant à donner des coups de pied et à pleurer.
Le lendemain, à 13 heures, la mère et l'enfant sortent de la maternité.
Le père Spinelli a été béatifié en 1992 par saint Jean-Paul II. Le pape François a proclamé sa sainteté en 2018.