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28 décembre 2021 2 28 /12 /décembre /2021 15:00
 
© CC0/artvee Le Fuite en Égypte par Jean-Léon Gérôme, 1897, collection particulière.
La Sainte Famille et le paysan

 

En ce jour de la fête des saints Innocents, nous sommes heureux de vous présenter un miracle lié directement à cet événement.

Prévenu en songe par l’ange du Seigneur que le roi Hérode allait chercher à faire périr les enfants de moins de deux ans, Joseph se leva, prit avec lui Marie et Jésus, et prit la direction de l’Egypte pour échapper au massacre.

Après quelques heures de marche, la Sainte Famille rencontra un paysan nommé Amadus qui était en train de semer du blé dans son lopin de terre.

Marie lui demanda le chemin de l’Egypte. Amadus, heureux de rendre service, lui détailla l’itinéraire avec précision. 

Au moment de repartir, Joseph s’approcha du paysan et lui tînt ce langage : « mon Fils me fait vous dire que les soldats d’Hérode vont venir, et qu’ils vous demanderont sans ménagement si vous avez vu des voyageurs. Vous répondrez : oui ».

A peine Joseph avait-il achevé ces mots qu’une troupe de cavaliers parvînt à la hauteur d’Amadus.

« As-tu croisé trois individus ? »  lui demandèrent-ils.

- Oui, j’ai vu une famille, un homme, une femme et un nourrisson quand je semais mon blé.

A cet instant, le paysan tourna la tête en direction de son champ qu’il était en train de planter. Mais le blé avait mystérieusement poussé jusqu’au point d’être prêt pour la récolte.

Les soldats d’Hérode rebroussèrent chemin sans mot dire.

Le lendemain, Amadus voulut retrouver la Sainte Famille. Il réussit à la rejoindre après bien des efforts.

En sa présence, il se convertit.

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27 décembre 2021 1 27 /12 /décembre /2021 15:00
 
© CC BY-NC-SA 2.0/jean louis mazieres Saint Jean bénissant la coupe de poison censée l’empoisonner par Wilhelm Stetter, 1519, musée d'Unterlinden.
L’apôtre saint Jean survit au poison et ressuscite deux hommes

 

Le 18 septembre 96, l’empereur romain Domitien, persécuteur des chrétiens, est assassiné. L’apôtre saint Jean, fils de Zébédée, exilé sur l’île de Patmos, peut revenir à Ephèse où il a vécu.

Mais les autorités craignent cet homme dont la popularité ne cesse de grandir. Ils cherchent à se débarrasser de lui.

Un jour, Aristodème, grand-prêtre du sanctuaire d’Ephèse, convoque Jean au temple de la déesse Diane. Il lui déclare : « Je te donnerai du poison à boire, et si tu n’en ressens pas les atteintes, ton Seigneur sera évidemment le vrai Dieu. »

Il ajoute : « Auparavant, je veux que tu voies mourir d’autres hommes pour que ta crainte augmente. »

Aristodème demande au proconsul de lui amener deux condamnés à mort auxquels il fait boire un poison préparé à base d’animaux venimeux.

Les deux malheureux s’effondrent, morts.

Jean fait alors un signe de croix, s’empare de la coupe empoisonnée qu’il vide d’un trait. A la stupéfaction de tous les gens présents, rien ne se passe : l’apôtre n’est en rien affecté.

Tournant son regard vers les cadavres, Jean quitte son manteau qu’il dépose sur eux. Aussitôt les deux victimes reviennent à la vie. Aristodème est consterné.

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26 décembre 2021 7 26 /12 /décembre /2021 15:00
 
 
© CC BY-SA 4.0/SamrinaM1FLERéunion Église Saint-André, La Réunion.
L’apparition de Jésus à Saint-André de la Réunion (1905)

 

En 1904, l’abbé Lacombe, curé de la paroisse de Saint-André, située à trente de kilomètres de Saint-Denis de la Réunion (France, île de la Réunion, dans l’océan indien ), est invité au congrès eucharistique d’Angoulême (France, Charente) où il témoigne d’un miracle survenu deux ans auparavant dans son église et dont il a été le premier témoin. Il réitère son récit peu après lors d’une retraite sacerdotale des prêtres de Périgueux (France, Dordogne). Sa version des faits est identique à celle de centaines d’autres témoins.

Au matin du 26 janvier 1902, les fidèles participent à la messe paroissiale de huit heures. Le père Lacombe vient d'exposer le Saint-Sacrement.

Au cours de la célébration eucharistique, poussé par une force qu’il n’explique pas, le célébrant tourne la tête en direction de l’ostensoir. C’est la stupéfaction : à la place de l’hostie, il voit le visage d’un homme, cheveux longs, barbu, plein de tristesse, les yeux clos, la tête penchée sur la droite. Des larmes coulent sur ses joues. Il ne s’agit pas d’une image plate, mais d’une apparition en relief, nette et vivante.

Le père Lacombe se ressaisit. J’ai dû être victime d’une hallucination, pense-t-il. 

Après la messe, tandis qu’il retire ses habits sacerdotaux dans la sacristie, un fidèle lui demande de bénir une médaille. Le curé l’envoie d’abord prier devant le Saint-Sacrement exposé.

Quand l’homme revient, il est comme hors de lui : il a vu le « visage de Jésus » dans l’ostensoir.

L’abbé demande alors aux enfants de chœur de se rendre devant le Saint-Sacrement et de lui rapporter ce qu’ils observent. Leur réponse le foudroie : la « Sainte Face » est visible à la place de l’hostie.

Ensuite, deux dames septuagénaires font la même constatation. Leur nièce, Marie Le Vaillant, sept ans, les accompagne. Elle témoignera : « Je ne peux oublier ce souvenir ; cette vision ne s’efface pas. Cela m’a marquée pour toute l’existence. »

Cette fois, l’abbé le sait : il n’a pas eu la berlue !  

Les heures suivantes, la foule envahit les lieux. Le maire de Saint-André, M. Duménil, agnostique, voit également, ce dont il témoignera ultérieurement.

Le miracle se prolonge jusqu’à quinze heures, début de la bénédiction du Saint-Sacrement. A cette heure, plusieurs milliers de personnes ont défilé dans l’église.

Vers quatorze heures, l’apparition se modifie : le visage disparaît, laissant place à un « crucifix » dont les parties supérieure et inférieure débordent de l’hostie.

Le prodige présente deux caractéristiques : le visage du Christ est visible à la fois devant et derrière l’autel ; une fois l’église plongée dans l’obscurité (cierges éteints et volets clos), le visage s’illumine et ses traits gagnent en précision.

De plus, certains ne voient rien (comme la mère Edouard, religieuse de Saint-Joseph de Cluny), tandis que des athées et des non catholiques constatent l’apparition !

Certains perçoivent le visage instantanément, mais d’autres seulement après avoir prié un moment. Cette modalité évoque des apparitions de Jésus ou de la Vierge Marie : des témoins voient, d’autres, non ; certains entendent, d’autres non ; quelques-uns voient ponctuellement, d’autres de manière permanente.

Enfin, plusieurs tentent de regarder l’ostensoir de Saint-André à l’aide de jumelles. Mais le visage est moins net qu’à l’œil nu.

Alerté, l’évêque de Saint-Denis, a diligenté une enquête, rencontré l’abbé Lacombe et différents témoins. Il a pris connaissance des centaines de témoignages signés par les témoins oculaires et demandé que l’hostie miraculeuse soit conservée en lieu sûr.

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24 décembre 2021 5 24 /12 /décembre /2021 12:00
 
© domaine public/Rijksmuseum Sainte Tarsile et sainte Émilienne par Antonio Tempesta, 1565-1630, Rijksmuseum, Amsterdam.
Le ciel appelle sainte Tarsile

 

En 550, sainte Tarsile est une vierge chrétienne, aimée des fidèles de Rome par la vérité de sa vie placée sous le regard de Dieu. Elle est l’une des trois tantes paternels du pape saint Grégoire le Grand qui la décrit ainsi : « la plus assidue à l’oraison, la plus sévère pour l’abstinence, la plus humble dans sa modestie » (Homélie 37 sur les Evangiles). 

Mais sa santé décline. Elle sait au fond d’elle que sa fin est proche.

Un soir, le pape de la fin du Ve siècle, Félix III, bisaïeul de saint Grégoire, lui apparaît et lui montre une vaste demeure « remplie d’une clarté admirable », puis lui dit : 

« Venez, parce que c’est dans ce lieu de lumière que je vous reçois. »

Le lendemain, une fièvre épouvantable terrasse la sainte, l’emportant au seuil de la mort.

Ses proches, parents et amis, décident de l’accompagner dans son agonie. Ils sont nombreux à se réunir autour de sa couche. Sa sœur, Sylvie, mère de saint Grégoire, est présente.

Tout à coup, Tarsile élève la voix et dit : « Retirez-vous, et faites place, je vois Jésus qui vient à moi. » Tandis que ses yeux fixent un point près d’elle, comme si un être invisible s’approchait d’elle, elle rend son âme à Dieu.

Un parfum merveilleux a envahi la pièce à l’instant où la sainte prononça ses dernières paroles.

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23 décembre 2021 4 23 /12 /décembre /2021 15:00
 
© domaine public/bibliothèque valencienne digitale Nicolas Factor par Vicente Capilla Gill, 1780-1800, Bibliothèque valencienne Nicolau Primitiu.
La danse des hosties du bienheureux Nicolas Factor (+ 1583)

 

Le frère Nicolas Factor, franciscain espagnol du XVIe siècle, mène une vie de dénuement dans les couvents madrilains où il séjourne. Son genre de vie est empreint d’un extrême dénuement : ne marche-t-il pas pieds nus et ne reste-t-il pas des jours durant sans manger pour distribuer la nourriture aux pauvres ?

Les grâces extraordinaires qu’il reçoit de Dieu font de lui un prédicateur estimé. Pourtant Nicolas se montre très prudent en matière d’extraordinaire car l’inquisition de son époque veille au grain…

Les gens accourent au monastère de Santa Clara, où il est nommé directeur spirituel sur ordre de Jeanne d’Autriche, la sœur du roi. Là, en pleine journée, on le surprend en extase, dans la cuisine ou ailleurs, parfois le corps surélevé à plusieurs centimètres au-dessus du sol. Quelqu’un lui enfonce une aiguille dans le talon. Il ne réagit pas…

Un matin, après avoir célébré la messe, il distribue la communion aux fidèles venus en nombre dans l’espoir de l’approcher. Il est seul et il commence à se demander si le nombre d’hosties consacrées suffiront pour la vaste assemblée. Mais il n’a pas le temps de les compter ni de retourner vers le tabernacle.

Soudain, les hosties posées sur la patène prennent vie en se mettant à « bouger » et à effectuer un mouvement rotatoire. En un éclair, elles viennent se placer dans les mains du bienheureux, facilitant ainsi la communion eucharistique, sans qu’il fasse le moindre geste. Nicolas est heureux : chacun reçoit le Corps du Christ, le nombre d’hosties dont il dispose étant exactement identique à celui des fidèles. Toute l’assistance a été témoin du phénomène.

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22 décembre 2021 3 22 /12 /décembre /2021 15:00
 
© Shalom Stavsky Mémorial de sainte Françoise-Xavière Cabrini, Battery Park City, New York.
Sainte Françoise-Xavière Cabrini sauve deux fois un enfant !

 

Peter Smith, est né le 14 mars 1921 dans un hôpital new yorkais fondé par sainte Françoise-Xavière Cabrini, morte trois ans auparavant, fondatrice des Soeurs missionnaires du Sacré-Coeur, première sainte catholique des Etats-Unis, proclamée patronne des immigrants par Pie XII en 1950.

A sa naissance, Peter est en bonne santé. Mais quelques heures plus tard, tandis qu’on s’apprête à faire sa toilette, une infirmière projette involontairement dans ses yeux une solution de nitrate d’argent à 50 %. Le taux normal est de 1 % : les cornées sont détruites, constatent les deux médecins accourus sur place.

La directrice de l’établissement pose une petite relique de la fondatrice sur les yeux du nourrisson. Dans le même temps, les religieuses présentes prient la nuit entière dans la chapelle de l’hôpital.

Le lendemain, on éclaire les yeux de Peter avec une lampe électrique. C’est le choc : tout est redevenu normal. L’enfant n’a aucune séquelle organique.

Le surlendemain, c’est un nouvel affolement : la température de Peter a grimpé jusqu’à dépasser 41°. Des analyses établissent qu’il est atteint d’une pneumonie grave. Le pronostic vital est engagé.

Les sœurs se relaient dans la chapelle une seconde fois. Dieu, à l’intercession de François-Xavière, guérit une seconde fois l’enfant.

Peter Smith a assisté à la béatification de François-Xavière le 13 novembre 1938, puis à sa canonisation, huit ans plus tard. Il est devenu prêtre pour le diocèse texan de Brownsville (Etats-Unis, Texas) en 1965.

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21 décembre 2021 2 21 /12 /décembre /2021 15:00
 
© domaine public/Rijksmuseum Gravure de Pierre Canisius par Jérôme Wierix, 1563-1619, Rijksmuseum, Amsterdam.
Saint Pierre Canisius

 

En 1864, le Saint-Siège reconnaît quatre guérisons miraculeuses obtenues à l’intercession de Pierre Canisius (+ 1597), prêtre néerlandais, l’un des premiers jésuites, canonisé et promu Docteur de l’Eglise par Pie XI en 1925.

L’une d’elles est stupéfiante.

En 1740, alors que rien ne laisse prévoir une aggravation de son état de santé, Elisabeth von der Veit, habitante du comté de Fribourg (Suisse), est prise de nausées et de douleurs extrêmement violentes au côté droit et à l’estomac.

La jeune femme consulte un premier médecin, puis, face à l’impuissance de celui-ci, demande l’aide de plusieurs de ses confrères, spécialisés dans les pathologies digestives.

Mais rien ni personne ne parvient à diminuer ses souffrances qui empirent au fil des jours. Elisabeth se rend même en France où elle est examinée par des professeurs, en vain.

Elle doit l’admettre : ses jours sont comptés. La médecine ne peut plus rien pour elle.

Catholique fervente, portant un grand amour à saint Pierre Canisius qui a œuvré pour l’évangélisation de sa région, elle lui demande son aide dans un ultime espoir.

Quelques heures plus tard, alors que ses proches songent à organiser ses funérailles, elle se rend à l’évidence : sa maladie a disparu. Elle se lève, marche, danse, loue Dieu. Sa guérison est instantanée et complète.

L’étude du dossier montre les pathologies dont souffrait Elisabeth : obstruction du foie incurable provoquant un grave abcès, convulsions, hydropisie, autant de dérèglements absolument inguérissables à cette époque.

Le docteur Viale, professeur de médecine à la faculté de Rome, et médecin particulier de Pie IX, et le docteur Joseph de Rossi, médecin hospitalier à Rome, ont affirmé sous serment le caractère fatal des troubles d’Elisabeth.

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20 décembre 2021 1 20 /12 /décembre /2021 15:00
 
© wikimedia commons/bibliothèque de la Haye La Vierge reprend le contrat au diable et le donne à Théophile dans le manuscrit de Jean de Senlis enluminé par Maître Fauvel, 1327, Bibliothèque de La Haye.
La Vierge Marie pardonne à saint Théophile son pacte avec le diable

 

En 538, les chrétiens d’Adana, en Cilicie (Turquie), fêtent le sacre de leur nouvel évêque. Parmi eux, Théophile, économe du diocèse, homme intègre et spirituel, est l’un d’eux.  

Mais peu après, il est accusé de malversations. Après l’avoir écouté, le nouveau prélat le destitue, lui interdisant de s’occuper des biens de l’Eglise. Accusé à tort, Théophile accuse le coup.

Il décide de venger cette injustice. Il rend visite à un magicien appelé Saturnin. Une nuit, celui-ci le fait assister à une « fête diabolique » au cours de laquelle le diable lui propose un marché : son retour en grâce contre son âme.

Le lendemain, Théophile signe avec son sang un pacte de renonciation au Christ.

Mais il est bientôt pris de remords : « Misérable que je suis, où irai-je trouver mon salut ? » Pendant quarante jours, il se repent, pleure, demande l’aide de la Vierge Marie. En vain.

Une nuit, la Mère de Dieu apparaît, « le visage sévère », avec une « contenance majestueuse ». Elle lui dit : « Pourquoi es-tu si effronté que de t’adresser à moi, après m’avoir reniée si lâchement en présence de mon ennemi ? »

Le coeur contrit, le visage contre terre, Théophile n’en peut plus, quand, subitement, Marie lui promet qu’elle parlera à son Fils en sa faveur.

La nuit suivante, elle apparaît à nouveau et l’informe que Jésus lui pardonne à condition qu’il garde une foi pure jusqu’à la fin de sa vie.

Trois jours après, Théophile se réveille en sursaut. Il a senti quelque chose se poser sur sa poitrine. Ses doigts effleurent un parchemin : le pacte diabolique que la Vierge a arraché des griffes du diable.

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19 décembre 2021 7 19 /12 /décembre /2021 15:00
 
© CC BY-NC-SA 2.0/Daniele Romagnoli Intérieur de l’église Sainte-Marie in Vado de Ferrare.
Du « sang »jaillit sur l’autel et coule sur le sol

 

L’église Sainte-Marie in Vado de Ferrare (Italie, Emilie-Romagne) a été construite vers 1100. C’est un sanctuaire dédié à la Mère de Dieu, où les fidèles adorent une icône byzantine de Marie, que d’aucuns disent avoir été peinte par saint Luc. C’est un petit édifice, n’ayant qu’un autel modeste sous une voûte basse. Depuis 1135, ce lieu est desservi par des chanoines réguliers.

Le jour de Pâques 1171, l’un d’eux, Pierre de Vérone, prieur, accompagné de trois autres prêtres, célèbre la messe. La cérémonie se déroule normalement. Après la consécration des saintes espèces, l’assemblée prend un long moment de prière. 

Lorsqu’il rouvre les yeux, Pierre de Vérone doute du spectacle qu’il observe : le pain consacré, déposé sur la patène, a changé d’aspect. Ce n’est plus une hostie blanche, comme elle l’était quelques secondes auparavant, mais une « véritable chair d’homme ». Du « sang » jaillit sur l’autel et coule sur le sol mais aussi sur la voûte de pierre.

Puis les quatre prêtres assistent à une scène invraisemblable : le Christ en croix, dans toute son humanité, apparaît au centre du prodige.

Gérard, archevêque de Ravenne, est rapidement informé. Il se rend sur place en compagnie de son coadjuteur, interroge les témoins et constate la réalité des faits. Les fidèles sont invités à venir prier.

Le 6 mars 1404, Jean Migliorati, archevêque de Ravenne, accorde des indulgences à celles et ceux qui viendront en pèlerinage dans l’église Sainte-Marie in Vado. Une bulle d’Eugène IV, datée du 7 avril 1442, en accorde de nouvelles, notamment aux croyants aidant à l’entretien de l’édifice. Cette bulle mentionne le « souvenir constant du prodige gardé par les fidèles… ».

En 1494, s’est ouvert le chantier de construction d’une nouvelle église qui fut consacrée en 1518, sous le titre de l’Annonciation de la Vierge Marie. Les pierres de la voûte de l’ancien édifice, maculées de sang, sont incorporées à l’intérieur. Une archiconfrérie du Précieux sang est fondée sur place au XVIe siècle. Depuis 1930, les desservants du sanctuaire sont les Missionnaires du Précieux Sang qui ont été fondés par saint Gaspard del Bufalo.

Le pape Pie IX y est venu se recueillir en juillet 1857.

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18 décembre 2021 6 18 /12 /décembre /2021 15:00
 
© CC BY-SA 3.0/GFreihalter Saint Gatien, église Notre-Dame de La Celle-Guenand.
Saint Gatien

 

Saint Gatien (ou Gatianus) est envoyé en Gaule par le pape Fabien pour évangéliser au milieu du IIIe siècle. Il est le premier évêque de Tours. 

Après un épiscopat d’un demi-siècle, il sent ses forces décliner. Dans une confiance absolue en Dieu, il se prépare à la mort dans la joie de l’évangile.

Un soir, tandis qu’il se repose sur sa couche, il est soudain pris d’un sommeil léger. Il se laisse aller, doucement, ses yeux se ferment.

Le Christ lui apparaît alors, en chair et en os, avec son corps, ses plaies, la couronne d’épines autour de la tête, et son regard inoubliable, environné d’une lumière surnaturelle comme Gatien n’en a jamais vu. Jésus est comme empli de bienveillance pour le vieil évêque.

Gatien a l’impression de flotter au-dessus de la terre, loin de ce monde. En un geste plein de douceur, sans parler, Jésus l’invite à contempler son propre corps.

A une distance qu’il est incapable de mesurer, le saint observe sans mot dire sa propre dépouille, dans l’état où elle sera après son trépas.

Le Christ se penche alors vers lui et le réconforte en lui faisant sentir que son retour auprès de Dieu est imminent, et qu’il n’a rien à craindre mais tout à espérer.

Sept jours plus tard, Gatien meurt dans la paix du Seigneur. Son tombeau devient un lieu de pèlerinage.

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17 décembre 2021 5 17 /12 /décembre /2021 15:00
 
© Michel Alibert/droits réservés Statue de saint Judicaël, Paimpont.
Saint Judicaël

 

Saint Judicaël est un roi breton du VIIe siècle, connu pour la sainteté avec laquelle il gouverna ses sujets comme par l’exemplarité de sa vie spirituelle.

En 605, il devient moine une première fois dans un monastère fondé par son ami saint Méen le Grand. Il séjourne dix ans avant de retourner à la vie publique.

Vers 642, il se retire dans une abbaye bénédictine qu’il a fait bâtir à l’orée de la forêt de Paimpont (France, Ille-et-Vilaine), au bord d’un étang.

Les conditions de vie y sont difficiles. Les lieux sont isolés. Dans la forêt environnante, les animaux sauvages pullulent : loups, sangliers, renards… Des moines et des visiteurs sont attaqués, le potager de l’abbaye, dévasté…

Les religieux interpellent Judicaël qui est devenu leur abbé : « nous n’aurons bientôt plus rien à manger ».

A ces mots, le saint roi s’empare d’un grand crucifix, relève la capuche de son habit et se dirige vers la forêt, seul.

A peine a-t-il franchi l’enceinte du monastère, qu’une meute de loups l’encercle, l’air menaçant.

Le saint lève alors le crucifix dans leur direction en priant Dieu, au nom de Jésus, de chasser ces bêtes loin de ses frères.

Aussitôt, les canidés s’enfuient, comme pris de panique.

Jamais aucun moine ni aucun hôte de passage n’en revit un.

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16 décembre 2021 4 16 /12 /décembre /2021 15:00
 
© CC BY-SA 4.0/Ralph Hammann Statue de Sainte-Alice, abbesse de Seltz colorée par les vitraux, église Saint-Étienne, Seltz.
Sainte Alice

 

Alice est une cistercienne flamande, moniale de l’abbaye de La Cambre, dans un faubourg de Bruxelles (Belgique), où la communauté la prend en charge dès l’âge de sept ans.

De par son humilité, son obéissance et son abandon à la Providence, elle est une religieuse exemplaire, un modèle de vie monastique.

En 1245, elle devient lépreuse. Elle a à peine vingt ans. La maladie fait d’elle une personne grabataire, paralysée et aveugle. Alice offre ses souffrances à saint Louis parti en croisade.

Quatre ans plus tard, on aménage pour elle un logement situé près de l’abside de l’oratoire du monastère. Le jour de son déménagement, le Christ lui apparaît dans une lumière d’une beauté indescriptible, debout au milieu de la pièce, les bras tendus vers elle. Il se rapproche, l’embrasse en disant :

« Sois la bienvenue, toi, ma chère fille. Il est bien que tu viennes, toi que je désire depuis si longtemps ».

Quelques mois après, Alice rend son âme à Dieu, dans une paix surnaturelle. Elle sera canonisée en 1907.

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15 décembre 2021 3 15 /12 /décembre /2021 15:00
 
© iStock/Getty Images Plus/irisphoto2 Église de Sainte-Ninon à Mtskheta, Géorgie.
Sainte Ninon de Géorgie sauve un roi païen

 

Au début du IVe siècle, Ninon (Nino ou Nina), est une sainte chrétienne qui par sa parole et son exemple, évangélise la Géorgie. Elle est née au royaume d’Ibérie (Turquie actuelle). Son père, Zabulon, est officier romain. C’est une parente de saint Georges, l’un des plus grands saints des orthodoxes.

A cette époque, Mirian, roi païen de Géorgie, refuse le christianisme et voit d’un mauvais oeil la prédication de sainte Ninon sur ses terres. Il projette de supprimer tous ses sujets chrétiens, y compris son épouse, Nana, convertie après que la prière de Ninon ait obtenue de Dieu sa guérison d’un mal incu

 
© iStock/Getty Images Plus/irisphoto2 Église de Sainte-Ninon à Mtskheta, Géorgie.
Sainte Ninon de Géorgie sauve un roi païen

 

Au début du IVe siècle, Ninon (Nino ou Nina), est une sainte chrétienne qui par sa parole et son exemple, évangélise la Géorgie. Elle est née au royaume d’Ibérie (Turquie actuelle). Son père, Zabulon, est officier romain. C’est une parente de saint Georges, l’un des plus grands saints des orthodoxes.

A cette époque, Mirian, roi païen de Géorgie, refuse le christianisme et voit d’un mauvais oeil la prédication de sainte Ninon sur ses terres. Il projette de supprimer tous ses sujets chrétiens, y compris son épouse, Nana, convertie après que la prière de Ninon ait obtenue de Dieu sa guérison d’un mal incurable.

Un jour, Mirian part à la chasse, accompagné d’un groupe de cavaliers. Subitement, le ciel s’assombrit. Les ténèbres recouvrent la forêt Le souverain, bon connaisseur des lieux, est perdu, seul, après que ses compagnons aient disparu mystérieusement.

Il prend peur et se met à invoquer les divinités païennes pour qu’elles l’aident.

Mais, rien ne se passe.

Une idée lui traverse l’esprit : appeler ce Jésus vers qui s’est tournée la reine… Il dit à haute voix : « Dieu de Ninon, illumine cette nuit pour moi, guide mes pas et je proclamerai ton saint Nom. J’érigerai une croix et je la vénérerai. Je jure d’être obéissant à son épouse et à la foi du peuple romain. »

La nuit est transfigurée en un éclair. Le soleil illumine de nouveau le ciel et les arbres.

Les jours suivants, Mirian demande le baptême. L’Eglise de Géorgie est l’une des premières de la chrétienté.

rable.

Un jour, Mirian part à la chasse, accompagné d’un groupe de cavaliers. Subitement, le ciel s’assombrit. Les ténèbres recouvrent la forêt Le souverain, bon connaisseur des lieux, est perdu, seul, après que ses compagnons aient disparu mystérieusement.

Il prend peur et se met à invoquer les divinités païennes pour qu’elles l’aident.

Mais, rien ne se passe.

Une idée lui traverse l’esprit : appeler ce Jésus vers qui s’est tournée la reine… Il dit à haute voix : « Dieu de Ninon, illumine cette nuit pour moi, guide mes pas et je proclamerai ton saint Nom. J’érigerai une croix et je la vénérerai. Je jure d’être obéissant à son épouse et à la foi du peuple romain. »

La nuit est transfigurée en un éclair. Le soleil illumine de nouveau le ciel et les arbres.

Les jours suivants, Mirian demande le baptême. L’Eglise de Géorgie est l’une des premières de la chrétienté.

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14 décembre 2021 2 14 /12 /décembre /2021 15:00
 
© CC BY-SA 4.0/Ralph Hammann Vitrail de sainte Odile, église Sainte-Pancrace, Waldolwisheim.
Sainte Odile, « lumière de Dieu », recouvre la vue

 

Sainte Odile de Hohenburg, née vers 660, est aveugle de naissance.

Sa mère, Berswinde, loue Dieu pour cette naissance. Mais son père est en colère : il attendait un héritier mâle… Sans pitié, il décide de la faire supprimer. Commence alors une course pour sauver le nourrisson.

Sa mère la confie à une nourrice de Scherwiller (France, Alsace). Mais on pense qu’elle n’y est pas en sécurité. Elle est transportée peu après chez les bénédictines de Palma (Baume-les-Dames, France, Doubs), où elle est confiée à l’abbesse, l’une de ses tantes.

Elle va y passer quinze ans, les moniales lui assurant sécurité et éducation.

Mais, parvenue à cet âge, elle n’est pas encore baptisée, ce qui est alors inconcevable.

En 675, Ehrard d’Ardagh, évêque irlandais, évangélise la Rhénanie (Ouest de l’Allemagne). Une nuit, il voit le Christ qui lui demande de se rendre immédiatement à l’abbaye de Palma où il baptisera une aveugle.

Ehrard doute. Il ne connaît ni aveugle ni la communauté en question. Serait-ce une ruse du diable pour l’empêcher de poursuivre sa mission ?

Mais une force mystérieuse le pousse jusqu’au monastère où il parvient peu après.

A son arrivée, Odile est sur le point d’être baptisée. Il revêt ses habits liturgiques et se précipite.

A l’instant où il touche ses paupières closes avec l’huile sainte, en disant : « Que s’ouvrent les yeux de ton corps comme sont ouverts ceux de ton âme ! », Odile voit le monde pour la première fois.

A son tour, celle dont le nom venu de l’allemand Gottes lich (lumière de Dieu), fonde une grande abbaye sur l’actuel Mont Saint-Odile (France, Bas-Rhin).

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8 décembre 2021 3 08 /12 /décembre /2021 15:00
Lourdes : sainte Bernadette ne comprend rien à ce que lui dit la Vierge Marie

 
 
© iStock/Getty Images Plus/ChiccoDodiFC. Statut de la Vierge Marie dans la grotte de Lourdes.

 

Le jeudi 25 mars 1858, la petite Bernadette Soubirous ignore encore le nom de la mystérieuse dame qu’elle affirme voir dans l’anfractuosité d’un rocher, dans la grotte de Massabielle, à Lourdes (France, Hautes-Pyrénées), depuis le 11 février précédent.

Depuis cette date, elle l’appelle par un nom patois, « aquero » (quelque chose), et, suivant les recommandations de son curé, l’abbé Peyramale, elle a bien l’intention de lui faire dire son identité.

Une foule nombreuse entoure Bernadette en prière. Soudain, la fillette tombe en extase, signe que l’apparition est là, à quelques mètres.

« Aquero » lui sourit. Par trois fois, Bernadette s’est embrouillée, incapable de répéter la phrase qu’elle avait préparée. A la quatrième tentative, la dame cesse de sourire, passe son chapelet au bras droit puis joint ses mains à la hauteur de la poitrine, lève les yeux au ciel et dit :

« Que soy ora Immaculada Councepciou » (« Je suis l’Immaculée Conception »).

Sortie de l’extase, Bernadette se précipite chez l’abbé Peyramale. Elle n’a rien compris au propos de l’apparition.

Après l’avoir écouté, retenant ses larmes, le prêtre la congédie en insistant qu’aucune dame ne porte un tel nom.

Au fond de lui, il a compris.

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7 décembre 2021 2 07 /12 /décembre /2021 15:00
 
© CC0 Paris Musées/Petit Palais, musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris. Saint Ambroise par Joseph Soulacroix, 1866.
La Vierge Marie réconforte saint Ambroise de Milan (+397)

 

 

En 385, Justine, mère de l’empereur byzantin Valentinien II, gagné à l’arianisme, projette de confisquer la Basilica Portiana, église située près de Milan (Italie), devenue capitale de l’empire depuis 364.

Elle y parvient le dimanche des Rameaux 386. Un édit est alors proclamé en faveur des ariens combattu par Ambroise (+397), futur Docteur de l’Eglise, catéchumène devenu évêque de Milan en 374, par acclamation populaire.

Au cours d’un séjour à Varèse (Italie, Lombardie), la Vierge Marie, qu’il vénère, et dont sa théologie montre la figure ecclésiale, et la place dans l’économie du salut, lui apparaît. La Mère de Dieu est belle. Elle semble flotter dans l’air. Ses vêtements lui donnent une allure royale et une lumière somptueuse l’environne. L’évêque reste confondu par tant de beauté.

Soudain, Marie s’approche de lui et se met à lui parler d’une voix douce et maternelle. Elle sait ce que lui coûte la lutte qu’il a engagée contre les ariens. Elle le réconforte et lui fait la promesse qu’au terme de ce combat, il l’emportera, pour la gloire de Dieu et le bonheur des catholiques de Milan.

Chaque détail révélé cette nuit-là par Marie s’est accompli. Ambroise ne l’a jamais oublié.

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6 décembre 2021 1 06 /12 /décembre /2021 15:00
 
© wikimedia commons/domaine public. Saint Nicolas sauvant trois innocents par Ilia Répine, 1888, Musée russe, Saint-Pétersbourg.
Saint Nicolas apparaît à l’empereur Constantin

 

Originaire de Patare, en Lycie (Turquie), saint Nicolas (+ 343), moine à l’abbaye de la Sainte-Sion en Anatolie, devient évêque de la cité voisine de Myre.

Au début du IVe siècle, une révolte gronde en Phrygie, province d’Asie Mineure (Turquie) aux mains de l’empire romain.

L’empereur Constantin décide d’y envoyer trois officiers, Népotien, Ours et Apilion, pour rétablir l’ordre.

Mais leur bateau est pris dans une tempête qui les contraint à faire escale à Myre. Là, Nicolas, informé de leur présence, les invite à sa table.

Après un bref séjour à Myre, ils remettent le cap vers la Phrygie. Leur mission est un succès : le soulèvement anti romains prend fin. Ils reprennent la route vers Rome le cœur joyeux.

Entretemps, l’un des préfets de Rome a convaincu l’empereur que ces officiers sont des traîtres.

Constantin, furieux, les fait emprisonner et les condamne à la peine capitale.

Dans l’obscurité de leur cachot, les trois amis d’infortune appellent Nicolas à l’aide.

La nuit suivante, le saint apparaît à Constantin et lui dit : « Pourquoi as-tu fait arrêter ces hommes et les as-tu condamné à mort tandis qu’ils sont innocents ? Hâte-toi de les remettre en liberté ! »

- Qui es- tu donc toi qui oses me parler ainsi ? répond l’empereur, paniqué.

-Je suis Nicolas, évêque de la ville de Myre.

Le lendemain, Constantin convoque le préfet et lui raconte sa vision. Le comploteur avoue que lui aussi a été visité par le même personnage.

Constantin mande les trois prisonniers et leur tient ce propos : « Êtes-vous sorciers pour nous tromper par de semblables visions ? »

-Non, nous le sommes pas.

-Connaissez-vous un homme appelé Nicolas ?

-Oui, nous l’avons rencontré, lors de notre mission…

Constantin en sait assez. Il les fait libérer sur le champ.

 

 

Bonne fin d'après-midi.

Caro.

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