Originaire de Patare, en Lycie (Turquie), saint Nicolas (+ 343), moine à l’abbaye de la Sainte-Sion en Anatolie, devient évêque de la cité voisine de Myre.
Au début du IVe siècle, une révolte gronde en Phrygie, province d’Asie Mineure (Turquie) aux mains de l’empire romain.
L’empereur Constantin décide d’y envoyer trois officiers, Népotien, Ours et Apilion, pour rétablir l’ordre.
Mais leur bateau est pris dans une tempête qui les contraint à faire escale à Myre. Là, Nicolas, informé de leur présence, les invite à sa table.
Après un bref séjour à Myre, ils remettent le cap vers la Phrygie. Leur mission est un succès : le soulèvement anti romains prend fin. Ils reprennent la route vers Rome le cœur joyeux.
Entretemps, l’un des préfets de Rome a convaincu l’empereur que ces officiers sont des traîtres.
Constantin, furieux, les fait emprisonner et les condamne à la peine capitale.
Dans l’obscurité de leur cachot, les trois amis d’infortune appellent Nicolas à l’aide.
La nuit suivante, le saint apparaît à Constantin et lui dit : « Pourquoi as-tu fait arrêter ces hommes et les as-tu condamné à mort tandis qu’ils sont innocents ? Hâte-toi de les remettre en liberté ! »
- Qui es- tu donc toi qui oses me parler ainsi ? répond l’empereur, paniqué.
-Je suis Nicolas, évêque de la ville de Myre.
Le lendemain, Constantin convoque le préfet et lui raconte sa vision. Le comploteur avoue que lui aussi a été visité par le même personnage.
Constantin mande les trois prisonniers et leur tient ce propos : « Êtes-vous sorciers pour nous tromper par de semblables visions ? »
-Non, nous le sommes pas.
-Connaissez-vous un homme appelé Nicolas ?
-Oui, nous l’avons rencontré, lors de notre mission…
Constantin en sait assez. Il les fait libérer sur le champ.
Bonne fin d'après-midi.
Caro.
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