L’âge baroque musical fut d’une extrême richesse. J’essaie de vous faire découvrir des compositeurs dont on parle moins, mais qui furent d’une manière ou d’une autre, importants par l’influence qu’ils exercèrent sur leurs contemporains ou immédiats successeurs.
Ce fut le cas de Nikolaus Bruhns né à Husum (non loin de Hambourg), en 1665 et mort dans la même ville en 1697.
Né dans une famille de musiciens, il apprit très tôt à jouer de l’orgue, puis partit pour Lübeck où il étudia le violon et la viole de gambe avec son oncle. Il approfondit sa pratique de l’orgue et étudia la composition avec le grand compositeur Dietrich Buxtehude. Sur la recommandation de ce dernier, Bruhns passa quelques années à Copenhague, avant de revenir en 1689 à Husum comme organiste de la Stadtkirche. C’est là qu’il mourut prématurément à l’âge de 32 ans.
La première biographie de Jean Sébastien Bach parue en 1802 à Leipzig nous apprend (grâce au témoignage de ses fils) que JS Bach connaissait et admirait Bruhns.
Du fait de sa courte vie, ses compositions ne sont pas très nombreuses. Mais il se trouve aussi que, malheureusement, la plus grande partie de celles-ci sont perdues. On en connaît l’existence à travers les documents d’époque. Seules 17 (dix sept) de ses œuvres sont parvenues jusqu’à nous : 12 cantates et 5 œuvres pour orgue !!!
Vous allez entendre aujourd’hui sa cantate « Muss nicht der Mensch auf dieser Erden in stretem Streite sein » (l’homme ne doit pas être en lutte permanente sur cette terre)
Œuvre pour 4 voix (soprano, alto, ténor et basse), orchestre à cordes, 2 clarini (sorte de trompette aigüe) et basse continue
Madame Zouave