3 novembre

3 novembre 2020 2 03 /11 /novembre /2020 10:10

SAINT HUBERT

Hubert passa d'une vie mondaine à une vie au service de Dieu. Beaucoup de fables ont été écrites sur sa vie avant qu'il ne rejoigne Saint Lambert, évêque de Maastricht. Ces fables sont si nombreuses qu'il est impossible de démêler le vrai du faux.

On dit qu'il était issu d'une famille noble d'Aquitaine, qu'il passa sa jeunesse à la cour de Thierri III et qu'il fut quelque temps au service de Pépin de Héristal qui devint maire du palais d'Austrasie en 681. On dit aussi qu'Hubert aimait la chasse et les mondanités...

Ayant choisi Saint Lambert comme maître, il fut un élève brillant qui mérita l'honneur d'être élevé au sacerdoce et d'être pris dans le gouvernement du diocèse.

Après que Saint Lambert eut été massacré, Hubert fut élu pour lui succéder en 708. Menant saintement son diocèse il était infatigable et se dévouait corps et âme au service de Dieu, des fidèles et des pauvres. En 720, gardant une vénération pour Saint Lambert il fit transférer son corps de Maastricht à Liège, sur les bords de la Meuse, alors petit village qui deviendra une grande ville. Hubert plaça ses reliques dans une belle église qu'il fit bâtir à l'endroit même où il avait été martyrisé. Cette église devint une cathédrale lors de la translation du siège épiscopal de Maastricht à Liège. Hubert devenant le premier évêque de Liège et Saint Lambert son principal patron.

Hubert alla évangéliser les païens réfugiés dans la forêt des Ardennes et détruisit le culte des idoles. Dieu l'aida en lui communiquant le don des miracles. Un de ceux-ci se déroula lors de la procession des Rogations au cours de laquelle le clergé portait la croix et des reliques de saints. Une femme possédée du démon troubla la procession. Hubert lui imposa le silence et la délivra en formant sur elle le signe de la croix. Il obtint également la pluie par temps de sécheresse.

Il fut instruit de sa mort un an avant. Ceci lui permit de mettre son diocèse complètement en ordre, de visiter ses églises et de prier sur les tombeaux de Saint Lambert et de Saint Aubin. Ayant été consacrer une église à Fur, que l'on croit être Terture en Brabant, à cinquante kilomètres de Liège, il fit ses adieux à son peuple. Le lendemain il fut pris par la fièvre, s'alita et mourut six jours après, le 30 mai 727. Son corps fut déposé à Liège dans la collégiale Saint Pierre¹. En 825 on le transporta, avec la permission de l'évêque et de l'empereur Louis le Débonnaire, à l'abbaye d'Andrain dans les Ardennes, à la frontière du duché du Luxembourg. Cette abbaye porte aujourd'hui le nom de Saint Hubert.

Un grand nombre de pèlerins vont visiter la châsse de Saint Hubert qu'on invoque contre la rage et par l'intercession duquel se sont opérés plusieurs miracles. On célèbre sa fête le 3 novembre sans doute à cause d'une translation de ses reliques.

1.- L'Ordre Militaire des Chevalier de Saint Hubert fut institué par Gérard V, duc de Clèves et de Gueldres, en mémoire de la victoire que ce prince remporta en 1444, le propre jour de la Saint Hubert, sur la maison d'Egmont qui lui disputait ses états. Les chevaliers portaient le collier d'or, orné des attributs de chasseurs, et auquel était attaché une médaille représentant Saint Hubert, laquelle tombait sur leur poitrine.

En 1685, le duché de Clèves passa par héritage au duc de Neubourg, qui fut fait électeur palatin du Rhin. Depuis de temps là, l'électeur palatin confère la dignité de chevalier de Saint Hubert à des gentilshommes attachés à sa cour. Les chevaliers portaient au XIX^è siècle un collier d'or avec une croix et une image de Saint Hubert. L'Ordre fut supprimé en 1824, l'année de la mort de Louis XVIII.