SAINTE WENEFRIDE1
Wénéfride ou Winéfride, ou encore Winifred eut pour père Thévich, un homme très riche et un des principaux seigneurs de North-Wales. Ses parents l’élevèrent dans la religion chrétienne.
Saint Benon ou Bennon ou encore Benow, son oncle, moine, vint s’établir dans le voisinage. Thévich lui donna un terrain pour bâtir une église et lui confia sa fille pour son éducation. Elle résolut, au bout d’un certain temps de consacrer sa vie à Dieu. Elle fit vœu de virginité et reçut le voile des mains de Bennon. Elle alla vivre avec d’autres religieuses dans un petit monastère que son père avait fait bâtir près de Holy-Well.
Saint Bennon retourna dans le monastère qu’il avait bâti à Clunnock ou Clynog-Vaur à cent-cinquante kilomètres de là où il mourut quelque temps après.
Après la mort de Saint Bennon, Winefride passa sous la conduite de Saint Deifer, puis se retira chez les religieuses de Guthérin dans le Denbighshire. L’abbesse Théonie étant morte elle fut nommée pour la remplacer.
Wénéfride a le titre de martyre dans tous les calendriers. Tous s’accordent sur les circonstances de sa mort. On y lit que Caradoc ou Cradoc, fils d’Alain, prince du pays, conçut pour elle une violente passion et que, ne pouvant la satisfaire, il coupa la tête de la sainte qui, pour conserver sa pureté, courait se réfugier dans l’église que Saint Bennon avait fait bâtir à Holy-Well. Robert de Shrewsbury et d’autres auteurs ajoutent que la terre engloutit Cradoc à l’endroit même où il commit son crime. De l’endroit où la tête de Wénéfride était tombée jaillit une source miraculeuse que l’on voit encore. Fontaine dont le fond est garni de pierres avec des veines rouges sur lesquels pousse une mousse qui répand une odeur agréable. D’autres auteurs disent que Wénéfride fut ressuscitée par Bennon et que depuis elle portait un cercle rouge autour du cou ; mais ces derniers faits ne sont pas rapportés par des auteurs contemporains. Ce que l’on ne peut contester, c’est que Wénéfride est bien sainte. Elle mourut un 22 juin et ses funérailles eurent lieu le 24 juin à Guthurin. Elle y fut enterrée le 8 avant les calendes de juillet. Sa fête est célébrée en ce jour de novembre car elle correspond probablement à la translation de ses reliques. Sur ordre de Thomas Arundel, archevêque de Cantorbéry, sa fête a été insérée dans le bréviaire de Sarum.
En 1606, un lépreux fut guéri en se baignant dans la source miraculeuse. Marie Newman, femme rendue squelettique par une maladie qu’elle traînait depuis huit ans, ne pouvant plus marcher, qui s'était rendue dans différent pays sans obtenir de guérison, fut guérie la première fois qu’elle se baigna dans la source. Il y eut beaucoup d’autres miracles attestés qu’il serait trop long de citer ici.
1. Ce nom anglo-Saxon signifie donneur, entremetteur de paix ; ou en Breton, beau visage. Les Anglo-Saxons l’empruntaient aux Bretons. Saint Wilfrid le changea en Boniface qui est latin mais a la même signification.
SAINT MALACHIE
Archevêque d’Armagh, l’an 1148 (Archives)
SAINT HUBERT
Evêque de Liège, + en 727 (Archives)
SAINT PAPOUL
Prêtre, martyr au début du règne de Dioclétien.
SAINT FLOUR
Premier évêque de Lodève, + vers 389
SAINT GUENAU
Second abbé de Landevenec en Bretagne, + en 570