Le dimanche 6 juillet 1902, vers 15 heures, Maria Goretti, jeune italienne âgée de 12 ans à peine, gît sur un lit de l’hôpital Orsenigo de Nettuno (Italie, Latium). La veille, Alessandro Serenelli, 20 ans, l’a frappé de 14 coups de poinçon.
Le père Signori, aumônier de l’hôpital l’assiste dans ses derniers moments.
-« Marietta, murmura-t-il, Notre-Seigneur va bientôt venir en toi dans la Sainte Communion. Rappelle-toi, Maria, comment Jésus mourut sur la croix, comment Il a pardonné à ses ennemis…
–Oui, pour l’amour de Jésus, je pardonne à mon assassin, et je veux qu’il vienne lui aussi avec moi dans le paradis. »
Rompant un silence impressionnant, elle dit soudain :
–Portez-moi plus près de la Sainte Vierge !
–Où, Marietta ? demandèrent sœur Aurelia ainsi que les autres personnes présentes.
–Est-il possible que vous ne la voyiez pas ? Elle est si belle !... toute lumière, toutes fleurs ! Approchez-moi plus près de la Sainte Vierge !
Après avoir reçu le sacrement des Malades, Maria s’endormit dans la paix du Christ.
Sa mère se souvint que la famille se réunissait chaque soir au pied d’une image de Marie pour la récitation du chapelet : « J’avais remarqué plusieurs fois au cours de la journée, rapporta-t-elle, que ma fille tenait son regard fixé vers le cadre de la Madone, qui était au mur de sa chambre. » (…)
Maria est béatifiée le 27 avril 1947 et canonisée par le pape Pie XII, le 24 juin 1950.