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18 juin 2020 4 18 /06 /juin /2020 05:00
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Mayline, lors de sa communion.
 
 

 

En 2012 Mayline, 3 ans et demi, s’est étouffée alors qu’elle mangeait une saucisse. Si le diagnostic des médecins est sans espoir – ils annoncent aux parents son décès imminent -, la petite fille guérit d’une manière surprenante, recouvrant progressivement toutes ses facultés. Alors que l’Eglise vient d’attribuer ce miracle à la vénérable Pauline Jaricot, ouvrant la voie à sa béatification prochaine, le père de Mayline revient pour Aleteia sur cet événement qui a bouleversé sa vie.

 

« C’est la douleur la plus violente que Nathalie, mon épouse, et moi-même ayons ressentie. C’est comme si on nous vidait de l’intérieur et que plus rien n’avait de sens et de saveur ». Cette période, Emmanuel, le père de Mayline, s’en souvient encore aujourd’hui avec une violente émotion.  Nous sommes en mai 2012. Âgée de seulement 3 ans et demi,  à cause d’un mauvais transit de nourriture – un bout de saucisse s’étant coincé dans sa gorge - l’enfant s’étouffe. « Son cœur s’est arrêté dans mes bras », se souvient Emmanuel, son père.
L'église Saint Nizier

L'église Saint Nizier

Les secours arrivent et tentent de faire repartir son cœur. La fillette, qui fait de nombreux arrêts cardiaques sur le trajet l’emmenant à l’hôpital, est finalement diagnostiquée Glasgow 3. « On nous a annoncé que son état neurologique était irréversible et son décès imminent », reprend son père. Dans les jours qui suivent, les rendez-vous médicaux s’enchaînent et l’issue paraît inéluctable : la situation dans laquelle se trouve Mayline est sans espoir. « Après lui avoir fait passer un IRM, les médecins nous ont dit que si elle ne mourait pas maintenant, elle allait mourir dans les prochaines semaines ».

 
 

 

 

La tombe de Pauline Jaricot dans l'église Saint Nizier.

La tombe de Pauline Jaricot dans l'église Saint Nizier.

 

Mayline ouvre bien les yeux dans les jours qui suivent l’accident. « Mais on s’est rendu compte qu’elle n’était plus là, comme si quelqu’un avait éteint la lumière », se remémore Emmanuel. « Avec ma femme, nous nous sommes regardés et… ». Aucun mot n’est assez fort pour décrire ce sentiment « d’être vidé de tout, de ne plus rien ressentir », reprend le père de famille. Au même moment, c’est à dire à peu près quinze jours après l’accident, les parents d’élèves de l’école de Mayline décident de lancer, avec Mgr Barbarin, une neuvaine à la vénérable Pauline Jaricot. En effet, le diocèse de Lyon dont elle est native célèbre le 150e anniversaire de sa naissance, elle qui a fait connaître à ses contemporains l’importance de la mission de l’Église dans le monde. La neuvaine se termine le 23 juin. À ce moment là, Mayline est dans le coma, sous assistance respiratoire et sous alimentation artificielle, « avec un traitement de stimulation du cœur qui a conduit à une embolie pulmonaire, avec des convulsions fortes dès qu’on arrêtait les traitements ». Les médecins se prononcent alors pour l’arrêt des soins. Mais les parents de la fillette souhaitent que Mayline continue à être alimentée artificiellement.

Début juillet, Mayline est transférée à Nice. Son père, restaurateur, vient de changer de travail et toute la famille suit. Avant son transfert, la fillette reçoit le sacrement des malades « afin qu’elle puisse être accueillie le mieux possible par Dieu », souffle son papa. Bien qu’elle soit dans un état végétatif, avec une forte dégradation de son état cérébral, la petite fille supporte le trajet. Mais une fois à Nice, quand ils la revoient, ses parents ont l’impression que quelque chose a changé. « Nous étions en train de chercher un cercueil pour Mayline après ce que les médecins nous avaient dit », explique Emmanuel. « Mais en la revoyant à l’hôpital de Nice, nous avions l’impression qu’il y avait quelque chose de différent, comme si elle reprenait vie ».

 

 

La maison de Pauline Jaricot à la fin de sa vie.

La maison de Pauline Jaricot à la fin de sa vie.

S’ils expliquent aux parents que l’état de Mayline a en effet évolué, les médecins niçois sont d’abord pessimistes. Écartant le diagnostic vital, ils prédisent une vie à l’état végétatif pour la petite fille. Mais semaine après semaine, celle-ci « reprend finalement totalement vie. Elle est aujourd’hui en pleine santé, à la surprise du corps médical. Les médecins n’ont jamais pu nous expliquer ce qui se passait, ils ne nous ont pas donné de seuil de progression ni de limite à sa progression », détaille le père de Mayline. Fin 2012, Malyline peut finalement sortir de l’hôpital à l’approche des fêtes de Noël.

Emmanuel se souvient encore avec précision avoir croisé quelques jours plus tard le médecin qui soignait Mayline à l’hôpital : « C’était le 22 décembre, en plein pendant les dernières courses de Noël. J’étais avec Mayline dans la rue quand nous nous sommes croisés. Nous nous sommes salués.  Regardant Mayline, je lui ai demandé de m’expliquer car je ne comprenais pas : on m’avait dit qu’elle allait mourir, qu’elle ne serait capable que d’ouvrir les yeux, qu’elle n’aurait aucune perception de son environnement… Pourtant elle était là, comme n’importe quelle fillette de son âge ! », résume-t-il. Le médecin lui a alors répondu : « Imaginez que vous êtes en voiture sur l’autoroute, que le moteur s’arrête, que vous n’avez plus d’essence. Impossible de la faire avancer n’est-ce pas ? Et bien Mayline c’est ça, sauf que la voiture a été rallumée ».

Mayline sauvée, ses parents sont convaincus de l’intervention de la vénérable Pauline Jaricot en faveur de la guérison de leur fille. « Aujourd’hui, je prie quotidiennement Dieu, Marie et Pauline Jaricot. Je ne demande plus rien dans mes prières, je remercie et je rends grâce », résume le père de Mayline.

Ce formidable témoignage est alors examiné lors d’une enquête diocésaine en 2019 avant d’être transmis à la Congrégation pour la cause des saints. Sa commission médicale valide le miracle de guérison comme étant un fait inexplicable. La commission de théologie certifie pour sa part l’intervention de la vénérable Pauline Jaricot sur la guérison.

L’intervention de celle qui aida à faire connaître et à répandre la mission de l’Église dans le monde, est un véritable signe que ses actions sont toujours bienfaitrices, même après sa mort. Ce miracle, inexplicable aux yeux des hommes, l’est aux yeux de Dieu ainsi que pour tous ceux qui croient fermement en son intercession. Pauline Jaricot manifeste encore une fois au monde, et cette fois-ci à celui du XXIe siècle, que l’Église a plus que tout besoin de fidèles baptisés, de disciples-missionnaires, forts de leur foi et de la merveilleuse espérance qu’ils placent en Dieu.

Bonne journée à vous tous.

 

Le récit est un peu long mais quelle merveille !

 

Pensons à prier la Vénérable Pauline Jaricot.

 

Caro.

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commentaires

L
Ce dimanche 22, Pauline Jaricot sera béatifiée. Bizarrement, j'ai lu je ne sais plus quel article dont l'auteur prétendait qu'il s'agissait d'un garçon miraculé (mais sans doute l'auteur dudit article ne connaît-il pas la différence entre masculin et féminin...). <br /> Certains "réveils" inattendus échappent à la compréhension humaine. Mais pourquoi parler de miracle après avoir récité le chapelet via l'intercession d'une personne X ou Y ? Comment quelqu'un de décédé, et quelles qu'aient été ses qualités, pourrait-il intercéder en vue d'une guérison ? Je me permets d'être sceptique : et pour cause, parce que Pauline fait partie de mes ancêtres et, à ma connaissance, elle n'a fait aucun miracle. Que vous le vouliez ou non, certaines personnes sont plongées dans un profond coma qui peut durer très longtemps. Cf : https://www.femmeactuelle.fr/sante/quels-sont-les-differents-types-de-coma-2105610. <br /> Ce dimanche donc, grand-messe avec un envoyé du pape et d'autres éminences, grand-messe pour laquelle j'ai reçu une invitation via les OPM, un organisme qui s'en met plein les poches grâce aux cotisations des croyants (ou des crédules ?). Sont attendues 12 000 personnes (400 places réservées aux membres de la famille). <br /> Personnellement, j'ai de l'admiration pour Pauline pour sa vision de la société de son époque et du malaise ouvrier, ouvriers qui, disait-elle, étaient exploités 7 jours sur 7 et ne connaissaient pas le repos dominical. Et ne pouvaient pas se ressourcer via la religion. C'était une femme de tête qui réfléchissait plus loin que la plupart de ses contemporains et qui a su capter qu'il fallait envisager des changements profonds dans le monde ouvrier (elle était fille de soyeux et avait constaté le mal-être des ouvriers en soierie : rendre le père à sa famille = repos dominical,...).<br /> De plus, comment oublier qu'elle a été gaussée, vilipendée, est morte dans une extrême pauvreté et que ce que lui octroyait sa famille a servi à rembourser d'abord les plus modestes qui avaient cotisé pour les Missions, que sa dette était telle qu'elle est décédée sans avoir pu l'éteindre et que ce sont mes grands-oncles qui ont fini par la résorber au siècle dernier ? <br /> En bref, c'était une femme exceptionnelle, courageuse, axée sur les autres, surtout les plus humbles. Elle est mondialement connue, bien mieux que dans la société française. Elle vivrait aujourd'hui, elle serait engagée dans des causes tout aussi honorables que celle pour laquelle elle a su assumer sa déchéance sociale (sa fierté : son certificat d'indigence). <br /> Je préfèrerais qu'on la reconnaisse pour ses actions sociales et en tant que précurseur du socialisme.
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L
Je crois que vous nous l'avez déjà montré, cher Pierre. Je vais peut-être dire une énormité mais je pense à Picasso.<br /> LR
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E
Pour les oiselles de mer, elles sont en fait cousines des ... requins, n'ayant pas d'os mais des cartllages <br /> <br /> Pierre
E
Un communiste engagé et anticatholique comme le Frente Popular de la Guerre d'Espagne qui a massacré à tour de bras clergé et fidèles !<br /> <br /> Chef de file de l'avant garde cubiste qui plus est ...<br /> <br /> Qui a trouvé pour les oiseaux de mer ?<br /> <br /> Pierre
E
Bravo chère Dame LR ! Vous avez gagné à etre connue ...<br /> <br /> Désolé si je l'avais déjà posté ...<br /> <br /> Pierre
E
Voyant la photo de la petite Mayline en robe blanche de première commiunante, je repense à ce tableau que je vous ai montré hier soir :<br /> <br /> https://nsa40.casimages.com/img/2020/06/18/200618121816915269.jpg<br /> <br /> Querqu'un a-t-il trouvé qui en est l'auteur ?<br /> <br /> Pierre
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E
Un indice : le tableau se trouve au musée qui porte le nom du peintre à Barcelone ...<br /> <br /> Pierre
E
Excellente journée à toute la Banquise et un grand merci pour ce merveilleux récit !<br /> <br /> Pierre
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P
Bonjour à toute la Banquise ! et un grand merci pour le récit de ce miracle -<br /> Beau soleil encore sur Nice, j'irais tout à l'heure à la chapelle des Dominicains -<br /> Belle journée à tous !<br /> <br /> Philomène
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L
Quel bonheur pour les parents ! Mais alors....pourquoi tous les enfants ne sont-ils pas guéris ??<br /> Eternelle question à laquelle on ne peut pas répondre.<br /> <br /> LR
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