Saint Jean de Capistran (1386-1456) vient au monde dans les Abruzzes (Italie). Il est d’abord juriste et enseigne le droit à l’université de Pérouse. Il se marie mais son épouse meurt peu après. En 1416, il entre chez les franciscains. On lui attribue son maître spirituel en la personne de saint Bernardin de Sienne.

C’est un homme d’une rare humilité : il refuse de devenir évêque à deux reprises. L’Eglise voit en lui un immense prédicateur. Il va prêcher en Italie et partout en Europe centrale, et même à Chypre. Il sert quatre papes en qualité de diplomate.

Lors d’un séjour près de Morbegno (Italie), il prêche en pleine campagne devant des dizaines de fidèles. 

Ce jour-là, le soleil brille. Mais brusquement, le ciel s’assombrit. Les nuages s’accumulent au-dessus de l’auditoire. Un tonnerre puissant se met à gronder.

Levant les yeux vers ces femmes et ces hommes rassemblés, Jean constate que personne ne bouge malgré la pluie battante qui s’abat maintenant sur les lieux, par torrents, selon les témoins. Il se met à prier, demandant à Dieu de veiller sur eux. 

Soudain, plus une seule goutte d’eau n’atteint l’assistance, comme si l’espace où ils se trouvent était protégé par un immense dais, les mettant à l’abri des intempéries. Personne ne comprend : aux alentours, la pluie inonde le sol. 

Les fidèles attribuent ce prodige à Jean. Ils s’emparent de son manteau qu’ils découpent en morceaux, comme une sainte relique. 

Canonisé en 1984, saint Jean-Paul II l’a désigné comme le patron des aumôniers militaires.