SAINT TARAISE
Taraise naquit au milieu du VIIIè siècle d'un père patricien, Georges, et d'Eucratie, sa mère. Il fut élevé dans la religion chrétienne. Doué pour les études, il fut nommé consul puis premier secrétaire d'état sous Constantin et l'impératrice Irène, sa mère.
L'hérésie des iconoclastes avait beaucoup progressé grâce à la protection des empereurs Léon l'Isaurien, Constantin Copronyme et Léon surnommé Chazare. Irène, femme de ce dernier, avait gardé malgré tout la foi catholique. A la mort de son mari en 780, elle se fit proclamer régente de son fils Constantin qui n'avait que dix ans et fit cesser la persécution contre les orthodoxes.
Paul III, patriarche de Constantinople, après avoir eu la faiblesse de laisser courir l'hérésie, se repentit et laissa son siège vacant pour se retirer dans un monastère. L'impératrice Irène essaya vainement de lui faire reprendre sa place. Elle le pria donc de désigner un successeur. Paul III nomma Taraise comme le plus digne de lui succéder. Peu de temps après, il mourut; mais Taraise ne voulut prendre la place qu'après la réunion d'un concile. Il fut sacré le jour de Noël 784. Dès qu'il fut installé, il en avisa le pape et les patriarches d'Antioche, d'Alexandrie et de Jérusalem.
Le pape lui répondit qu'il fallait qu'il fasse anathémiser les iconoclastes et rétablisse la sainte doctrine dans toute la Grèce. Il lui envoya des légats avec des lettres pour l'empereur. Les autres patriarches ne purent venir car ils étaient sous la domination des Sarrasins.
Le concile s'ouvrit en 786, mais ne put avoir lieu à cause de la violence des iconoclastes. L'année suivante, les trois-cent-cinquante évêques, les abbés et certains prêtres se réunirent dans l'église Sainte Sophie de Nicée où il est dit, en outre, qu'on devait rétablir le culte des images des saints. On écrivit ensuite des lettres synodales à toutes les églises et au pape Adrien. Parmi les décisions du concile, on nota la condamnation de la simonie.
Taraise voulut vivre dans la simplicité. A son exemple, le clergé suivit ses instructions en bannissant tout le luxe ostentatoire, la vertu principale restant la charité envers les pauvres et les malades.
L'empereur Constantin, amoureux de Théodote, dame d'honneur de l'impératrice Marie sa femme, voulut divorcer pour l'épouser, mais Taraise s'y opposa. Alors Constantin prétendit que l'impératrice avait voulu l'empoisonner. Taraise, connaissant la duplicité de l'empereur, resta sur ses positions. Ce dernier fit accomplir la cérémonie par Joseph,économe de l'église de Constantinople. Ce scandale eut des conséquences désastreuses : plusieurs seigneurs répudièrent leurs femmes pour se remarier parfois même avec de nombreuses épouses. Ce fut la débauche. Saint Platon et Saint Théodore se séparèrent de l'empereur et Taraise fut persécuté jusqu'à la fin de sa vie par des espions impériaux qui l'isolèrent de plus en plus.
Pendant ce temps, l'impératrice Irène luttait contre son fils et réussit avec une partie de l'armée à faire le emprisonner. Elle ordonna qu'on lui crève les yeux et il mourut des suites de ses blessures en 797. Irène monta sur le trône et régna pendant cinq ans, au bout desquels Nicéphore, trésorier général, la détrôna en 802 pour la cruauté dont elle avait fait preuve envers son fils et la relégua à Lesbos où elle mourut.
Taraise chassa Joseph coupable du mariage de l'empereur, et vécut en paix sous Nicéphore jusqu'à sa mort quelques années après, le 25 février 806. Dans les années qui suivirent, plusieurs miracles lui sont attribués.
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