SAINT LOUIS DE GONZAGUE
Louis était le fils de Ferdinand de Gonzague, prince du Saint-Empire et marquis de Châtillon en Lombardie. Sa mère Maria Santena était fille du seigneur de Chéry en Piémont et dame d'honneur d'Isabelle de France, femme de Philippe II roi d'Espagne.
La mère de Louis était très pieuse. Elle souhaitait que, si elle avait un fils, il se consacrât à Dieu. Louis est né le 9 mars 1568 au château de Châtillon, dans le diocèse de Brescia. Dès sa tendre enfance il fut très pieux. Cependant son père, qui voulait en faire un militaire, lui fournissait des armes à sa taille et l'emmenait dans les revues de l'armée, le mêlant aux parades des soldats italiens. Louis resta trois mois au contact de la troupe et apprit leur langage grossier alors qu'il n'avait que sept ans. Son gouverneur lui en faisant le reproche, il promit que plus jamais il n'offenserait le nom de Dieu. Après sa mort, ses quatre confesseurs dont le cardinal Bellarmin affirmèrent qu'il n'avait jamais commis un péché mortel.
A l'âge de huit ans, il fut envoyé avec son frère Rodolphe à Florence à la cour de François de Médicis, grand duc de Toscane, pour y faire ses études. Il excella non seulement dans les belles-lettres mais aussi dans la science des saints. Il avait une dévotion particulière pour la Sainte Vierge à travers les mystères du rosaire. Pour tenir son vœu de chasteté, il s'imposait de ne jamais regarder une femme en face, baissant toujours les yeux en leur présence. Avec ses domestiques, il employait toujours la douceur et ne les rudoyait jamais.
Au bout de deux ans, les deux frères furent envoyés à Mantoue à la cour de Guillaume de Gonzague. Louis avait alors douze ans. Il donna son titre de marquisat à son frère Rodolphe dont il avait été investi par l'empereur. Pendant les années qui suivirent, Louis continua ses études en privilégiant les livres saints. Il vivait presque reclus dans la méditation et la prière.
Un jour, il tomba sur un livre du père Canisius, missionnaire jésuite aux Indes, ce qui le détermina à entrer dans la Compagnie de Jésus pour sauver les âmes.
En 1580, Saint Charles Borromée vint à Brescia comme visiteur apostolique et y prêcha le jour de Sainte Marie-Madeleine. Louis se rendit à Brescia pour recevoir la bénédiction du saint cardinal. Ce dernier, le voyant dans de bonnes dispositions, lui fit faire sa première communion. A partir de ce moment là, Louis commença une vie austère de prières et de privations. Ce n'est qu'un peu plus tard qu'il annonça d'abord à sa mère qu'il avait l'intention d'entrer chez les jésuites. Elle en fut comblée de joie. Il n'en fut pas de même pour son père qui entra dans une vive colère en voyant que son fils ne suivait pas ses traces; mais en réfléchissant à sa vie de joueur et de courtisan il finit par acquiescer au désir de son fils. Cependant d'autres hauts personnages tant civils qu'ecclésiastiques essayèrent de le détourner de sa vocation si bien que son père se rétracta avec des paroles outrageantes sur la permission qu'il lui avait donnée de pouvoir entrer dans les Ordres. Il agissait comme les gens du monde.
Louis se mit alors en prière et son père y consentit enfin en recommandant son fils à Claude Aquaviva, alors général des jésuites, qui l'envoya à Rome faire son noviciat. Arrivé à Rome, Louis visita les églises et alla baiser les pieds du pape Sixte-Quint en novembre 1585, âgé d'à peine dix-huit ans.
Ses premières actions furent de mendier de porte en porte, de faire la cuisine, de servir les pauvres dans les hôpitaux et de catéchiser les enfants. Pour recevoir la communion il se mettait en prière trois jours avant et l'ayant reçue, il remerciait Dieu pendant trois autres jours. Son noviciat achevé, il prononça ses voeux le 20 novembre 1587 et reçut la tonsure et les Ordres Mineurs; mais des histoires d'héritages familiaux obligèrent Louis à revenir dans sa famille. Là, il réussit à réconcilier les antagonistes, mais il n'était pas au bout de ses peines. Rodolphe son frère avait épousé en secret une jeune fille de basse extraction. Louis fit en sorte que son frère en fasse la publication et se chargea d'apaiser la famille paternelle. Après ces événements, il retourna à Milan en mars 1590 pour continuer ses études en théologie. Ce fut dans cette ville que, lors d'une prière, lui fut révélée sa fin prochaine.
Durant la grande épidémie qui sévit à Rome en 1591, les jésuites construisirent un hôpital où Louis soignait les malades. La maladie fit mourir plusieurs père jésuites et Louis fut contaminé. Il s'alita le 3 mars 1591. Le mal empira et il reçu l'extrême-onction. Cependant il guérit, mais resta faible pendant trois mois. Une nuit, tombant en extase, il eut la révélation qu'il mourrait le jour de l'octave de la Fête-Dieu. Le jour de l'octave il allait mieux, mais il prévint son enourage que, le lendemain, il ne vivrait plus. Il reçut le Saint-Viatique. Le soir, deux frères restèrent pour le veiller. Vers minuit, ils s'aperçurent qu'il pâlissait et était couvert de sueur. Il agonisait. Avant de rendre son âme à Dieu il dit: Seigneur je remets mon âme entre vos mains, et prononça le nom de JESUS. C'était la nuit de 20 au 21 juin 1591; il avait vingt-trois ans et avait passé six ans dans la Société des Jésuites.
Saint Louis de Gonzague fut béatifié par Grégoire XV en 1621 et canonisé par Benoît XIII en 1726. On trouve l'histoire de ses miracles dans l'ouvrage du père Cépario et dans les Bollandistes.
SAINT EUSEBE
Evêque de Samosates, martyr + 379
SAINT AARON
Abbé en Bretagne VIè siècle
SAINT MEEN
Abbé en Bretagne + à Gael en 617
SAINT LEUFROI
Abbé de la Croix à côté d'Evreux en Normandie + 738
SAINT RAOUL ou RODOLPHE
Archevêque de Bourges + 866