SAINTE JULITTE ou JULIETTE de TARSE
Cette femme eut à subir un long procès contre un homme des plus importants de Tarse,( Iconium ou Césarée. Ce dont nous sommes certains, c'est que l'histoire se passa dans l'Anatolie qui est aujourd'hui la Turquie.) Cet homme, violent fraudeur et cupide s'appropriait progressivement les terres de ses voisins. Il ne s'était pas contenté d'enlever quelques arpents de vignesà la veuve Julitte, il avait pris possession de ses métairies avec les esclaves et les bêtes. Finalement il l'avait dépouillée de tous ses biens et non content, il l'avait assignée devant le tribunal avant que celle-ci ne puisse réagir. Pour se faire, il avait eu recours à de faux témoins et acheté les juges.
Le jour du procès, l'avocat de Julitte exposa les dommages qu'elle avait subis injustement, elle et ses voisins, de la part de cet homme, en s'appuyant sur la violence des faits. Il produisit les titres de propriété de Julitte, mais l'homme s'avança en affirmant que, par une nouvelle ordonnance, Julitte ne pouvait requérir contre lui, car toute personne qui n'était pas de la religion de l'empereur et qui, à plus forte raison, vénérait le Christ, était privée du droit d'appeler un citoyen en jugement.
Le prêteur fit apporter de l'encens et du feu en déclarant qu'il fallait d'abord prouver qu'une des parties était d'une religion proscrite.
Qu'allait faire Julitte ? Voici ce qu'elle répondit au juge:
Que toutes les richesses du monde périssent; que je perde mille fois la vie; que mon corps soit mis en mille pièces, plutôt qu'il m'échappe une seule parole qui puisse offenser mon Dieu.
Lorsqu'elle vit le prêteur se mettre en fureur, elle rendit à Dieu une action de grâces, en entendant le jugement qui la dépossédait de ses biens matériels contre les biens éternels. On m'ôte un peu de terre et je gagne le paradis, les hommes me déclarent infâme et Dieu me prépare la couronne; mon corps ici-bas souffre la peine des esclaves et mon âme sera placée au ciel parmi les Trônes et les Puissances.
Contre toute équité, le juge non seulement confirma l'usurpateur dans son injuste possession, mais condamna Julitte à être brûlée pour réparer l'outrage fait aux édits de l'empereur.
En allant au bûcher, elle exhortait les femmes à suivre son exemple : Ne sommes nous pas aussi bonnes et fortes que les hommes et n'avons nous pas droit devant Dieu à une part égale à eux ? La femme doit montrer autant de fermeté et de constance dans la foi et aussi autant de patience dans les tourments que les hommes.
Après avoir ainsi parlé elle monta au bûcher d'où son âme s'éleva au ciel et alla prendre possession du bonheur dû à sa fidélité. Son corps fut épargné en entier par les flammes sans aucune brûlure. Ce martyre eut lieu en 304.
Du lieu où elle fut enterrée, jaillit une source qui gardait en bonne santé les gens qui buvaient de son eau. Tel fut le présent qu'autrefois fit Elisée aux citoyens de Jéricho lorsqu'il fit perdre la salure aux fontaines de cette ville.
Les vies de Sainte Julitte et de son fils Saint Cyr sont tirées des homélies de Saint Basile le Grand.
SAINTS ABDON et SENNEN
Martyrs en 270
SAINT MAXIME
SAINTES DONATILLE et SECONDE
Martyrs à Turbube-la-Lucernoise lors de la persécution de Valérien et de Galien
SAINT RUFFIN
Martyr à Assise
SAINT OURS
Evêque et confesseur d'Auxerre
BIENHEUREUS MANES
Frère prêcheur, frère de Saint Dominique et fils de la Bienheureuse Jeanne d'Aza.