SAINT EUPLIUS
Le 12 août 304, sous le neuvième consulat de Dioclétien et le huitième de Maximien, Euplius, diacre de Catane en Sicile, fut conduit à la salle d'audience du gouverneur. Placé près du rideau qui fermait le lieu où était le juge, il s'écria qu'il était chrétien et qu'il désirait mourir pour le nom de Jésus-Christ. Le gouverneur, Calvisien, l'entendit et ordonna de le faire venir. Euplius entra, les Evangiles à la main. Un des amis du gouverneur, Maxime, lui reprocha d'oser paraître avec un livre qui contenait une doctrine proscrite par les édits de l'empereur.
Où avez-vous pris ces écrits ? lui demanda Calvisien. Les apportez-vous de votre maison ?
Je n'ai point de maison, répondit Euplius: mais j'avais ce livre avec moi lorsque j'ai été arrêté.
Le juge lui ayant dit d'en lire un passage, il l'ouvrit, et lut le texte suivant: Bienheureux sont ceux qui souffrent persécution pour la justice; car le royaume du ciel est à eux (Matth. V, 10). Celui qui veut venir après moi, doit porter sa croix, et me suivre (Matth. XVI, 24). Calvinien demanda ce que cela voulait dire.
Euplius: C'est la loi de mon Dieu qui m'a été donnée.
Calvinien: Par qui ?
Euplius: Par Jésus-Christ fils du Dieu vivant.
Le juge après avoir demandé l'avis de ses confrères, dit: La confession d'Euplius prouvant évidemment qu'il est chrétien, qu'on le livre aux bourreaux, et qu'on l'étende sur un chevalet. Ce qui fut exécuté sur le champ.
Au second interrogatoire, Calvinien lui demanda s'il persistait. Euplius faisant un signe de croix sur son front, réitéra ses déclarations. Alors Calvinien fit augmenter les tourments, et Euplius continuait à prier en disant qu'il ne voulait pas adorer les démons Mars, Apollon et Esculape mais le Père, le Fils et le Saint-Esprit, car il n'y avait pas d'autre Dieu que la Sainte-Trinité.
Enfin le juge passa derrière le rideau (il y avait derrière le siège des juges un rideau qui formait un espèce de réduit. Les juges se retiraient là pour prendre conseil, ou pour écrire leurs jugements). Il dicta la sentence à un greffier, après quoi il revint avec les tablettes à la main et lut ce qui suit: Nous ordonnons qu'Euplius, convaincu d'être chrétien, ait la tête tranchée, en punition de son opiniâtreté à mépriser les édits du prince et à blasphémer contre les dieux.
On lui attacha au cou le livre des Evangiles et un crieur public, marchant devant lui, disait à haute voix: Voilà Euplius, ce chrétien, ennemi des dieux des empereurs. Arrivé sur le lieu de son exécution, Euplius se mit à genoux pour prier et le bourreau lui trancha la tête.
Il est le co-patron de la Sicile avec Sainte Agathe.
SAINTE CLAIRE d'ASSISE
Fondatrice des Pauvres Clarisses, + le 11 août 1253
SAINT PORCAIRE
Abbé de Lérins et ses 500 moines martyrisés en 731 par les Sarrasins