SAINTE THAÏS
Vers le milieu du quatrième siècle vivait en Egypte une prostituée fameuse nommée Thaïs. Elle avait été élevée dans la religion chrétienne mais son amour de la volupté et l'appât du gain avaient fait le reste. Abusant de sa beauté et de son esprit, elle ne pouvait pas s'en sortir par les voies ordinaires. Etant fille publique, elle faisait sans cesse couler les larmes d'un anachorète, Paphnuce, vivant dans la Thébaïde. Pour qu'elle cesse son commerce, le saint homme résolut d'aller la voir en se déguisant pour ne pas être reconnu.
Paphnuce frappa à sa porte, Thaïs l'introduisit dans sa chambre, mais le visiteur désirait que l'entretien se passât ailleurs.
- Que crains-tu, répondit Thaïs ? Si ce sont les hommes, il n'y a personne qui ne puisse nous voir ici; si c'est Dieu, il ne nous est pas possible d'échapper à ses regards en quelque lieu que nous soyons.
- Quoi ! Repris Paphnuce, vous savez qu'il y a un Dieu ?
- Oui, répliqua Thaïs, je sais de plus qu'il y a un paradis pour les bons et un enfer éternel pour les méchants.
- Oses-tu, dit l'anachorète, en croyant ces grandes vérités, pécher en présence de celui qui te voit et te jugera ?
A ces mots, Thaïs reconnut un envoyé de Dieu et dissipa en elle les ténèbres qui lui cachaient l'énormité de son crime. Son coeur s'amollit par l'onction de la grâce. Elle fondit en larmes, se jeta aux pieds de Paphnuce et lui dit:
- Mon père, donne-moi la pénitence que tu jugeras convenable: prie pour moi, afin que Dieu me pardonne. Je ne te demande que trois heures pour régler mes affaires; ensuite je ferai ce que tu ordonneras.
Paphnuce lui indiqua le lieu de sa pénitence et retourna dans sa cellule.
Thaïs prit toutes ses affaires, meubles et bijoux, en fit un tas dans la rue, et invitant ses voisines à en faire autant, elle y mit le feu. Ensuite, elle alla trouver Paphnuce qui la conduisit dans un monastère de femmes. Le saint homme l'enferma dans une cellule plombée, comme dans un tombeau. Il recommanda aux soeurs de lui amener tous les jours à manger, et à elle, d'implorer la miséricorde divine. Il répondit à Thaïs qui lui demandait quelle prière elle devait faire :
- Tu n'es pas digne de prononcer le saint nom de Dieu, ni de lever les mains au ciel parce que tes lèvres sont souillées par l'iniquité et tes mains remplies d'impuretés. Ainsi contente-toi de te tourner vers l'orient et de répéter ces paroles:
O, vous qui m'avez créée, ayez pitié de moi !
Bien qu'elle eût renié ses actions, elle était toujours la créature de Dieu et à ce titre elle le conjurait d'abaisser sur elle sa miséricorde et de l'envelopper de son amour.
Au bout de trois ans, Paphnuce alla trouver Saint Antoine pour lui demander si la pénitence de Thaïs avait été suffisante pour être admise à la communion. Ils décidèrent de consulter Saint Paul-le-Simple et passèrent la nuit en prières.
Le matin, Saint Paul dit que Dieu avait préparé une place dans le ciel pour la pénitente. Paphnuce alla trouver Thaïs et lui dit que sa pénitence était terminée et qu'elle pouvait sortir de sa cellule; mais elle refusa, affirmant qu'elle y resterait jusqu'à sa mort. Paphnuce lui recommanda d'obéir car Dieu avait effacé ses péchés. Elle sortit et vécut avec les autres soeurs. Dieu, satisfait de son sacrifice, la retira de ce monde quinze jours après.
SAINTE PELAGIE
Pénitente au Vè siècle
SAINT EVODE
Evêque de Rouen
SAINT CALETRIC
Evêque de Chartres + 567
SAINT GRAT
Evêque de Chalon sur Saône + 652
SAINTE KEYNE
Veuve en Angleterre au VIè Siècle
SAINTE TRIDUANE
Vierge en Ecosse VIè siècle