SAINT MARCIEN
Marcien est né à Cyr en Syrie, d’une famille patricienne. Son père occupa les premières places de l’empire, et fut lui-même élevé à la cour ; mais très tôt il connut la vanité du monde et décida d’y renoncer.
Il quitta sa patrie et ses amis pour vivre entièrement inconnu aux yeux des hommes. Il se retira dans le désert de Chalcis en Syrie, aux confins de l’Arabie (Quinnasrin à 30 km. au sud-ouest d’Alep). Il s’y construisit une cellule si étroite qu’il se pouvait se tenir debout ni allongé entièrement. Il ne sortait jamais. Il partageait son temps entre la prière, la lecture des psaumes et le travail des mains. Il se nourrissait de pain et d’eau en ayant soin d’avoir toujours faim.
Il reçut le don de contemplation à un tel degré qu’il ne voyait pas le temps passer. Baigné d’une lumière surnaturelle, il put voir les grandes vérités et les mystères de la foi.
Malgré les précautions qu’il avait prises pour ne pas être connu des hommes, sa sainteté fut découverte. Il consentit à recevoir deux disciples, Eusèbe et Agapet qui logèrent dans des cellules éloignées les unes des autres. Peu à peu, un monastère émergea de terre sous la conduite d’Eusèbe. Marcien en traça le plan et se chargea d’instruire les moines.
Flavien d’Antioche, Acace de Bérée, Isidore de Cyr, Eusèbe de Calchis, Théodore d’Hiérapolis, les plus célèbres évêques de Syrie, vinrent un jour le voir ensemble, avec les principaux officiers (hauts serviteurs des autorités et non pas des militaires comme on en donne le sens aujourd’hui) et magistrats du pays. Lorsqu’ils furent arrivés à la porte de sa cellule, ils lui demandèrent des instructions comme c'était la coutume en pareil cas. Après être resté un moment silencieux, Marcien leur répondit :
- Dieu nous parle tous les jours par ses créatures, et par le spectacle de cet univers que nous voyons ; il nous parle par son évangile, et nous instruit de nos devoirs envers nous-mêmes et envers le prochain. Il nous effraye et nous encourage tout à la fois. Cependant, nous ne profitons pas de toutes les leçons qu’IL nous donne. Que pourrais-je dire, moi Marcien, au milieu de tant d’instructions touchantes, qui n’ai fait que peu de progrès dans la vertu ?
Les évêques voulaient l’ordonner prêtre, mais ils ne le firent pas pour préserver son humilité.
Divers miracles augmentèrent la vénération qu’on avait pour le serviteur de Dieu. On fit bâtir des chapelles en plusieurs endroits, dans l’espoir qu’après sa mort on l’enterrerait dans l’une d’elles. Marcien en conçut une vive douleur et demanda à ses deux disciples de l’enterrer secrètement dans un lieu inconnu. On place sa mort vers 387. Ses disciples tinrent leur promesse.
Quelques années plus tard, on découvrit son corps, et on l’enferma dans un sarcophage en pierre. Sur son tombeau s’opérèrent de nombreux miracles.
LA COMMEMORATION DES MORTS
ou FETE DES AMES
SAINT VICTORIN
Evêque et martyr vers 304 (Archives)
SAINT WILGAIN
Patron de Lens en Artois, VIIè siècle