SAINT GODEFROI
Godefroi1, né dans les environs de Soissons, était issu d’une famille noble. Foulque, son père, devenu veuf, prit l’habit monastique, alors que Godefroi n’avait que cinq ans. On le plaça sous la conduite de Godefroi, abbé de l’abbaye du Mont Saint Quentin. Ce dernier l’avait tenu sur les fonts baptismaux. Ce même Godefroi était l’oncle de la Bienheureuse Itte, comtesse de Boulogne et de Namur, mère de Godefroi et de Beaudoin qui furent rois de Jérusalem…
Notre Godefroi était confit en dévotion. A l’âge de 25 ans, l’évêque de Noyon l’ordonna prêtre. Peu de temps après, on lui confia le gouvernement de l’abbaye de Nogent en Champagne. Cette maison devint vite célèbre sous sa direction car notre abbé avait toutes les vertus. Un jour qu’on lui servait un repas plus copieux et mieux assaisonné que d’habitude il s’écria :
- Est-ce que vous ne savez pas que la chair se révolte si on la flatte ?
Lors d’un concile entier le priant de prendre le gouvernement de l’abbaye Saint Rémi de Reims, il s’avança au milieu de l’assemblée et après avoir cité les canons en sa faveur, il déclara :
- A Dieu ne plaise que je méprise une épouse pauvre, et que je lui en préfère une riche.
En 1103, il fut élu évêque d’Amiens, et ce, malgré toute sa résistance à prendre le siège. Il entra nu-pieds dans la ville et parcourut son chemin jusqu’à l’église Saint Firmin.
Chaque jour, il lavait les pieds à treize pauvres et les servait à table. Il s’opposait aux entreprises des grands attachés aux désordres. De même il s’attaquait aux abus de son clergé et établit une réforme dans l’abbaye de Saint Valéry.
Célébrant la messe de Noël en présence de Robert comte d’Artois, qui tenait sa cour à Saint Omer, il ne voulut pas recevoir les offrandes, même des princes, car ils étaient trop bien habillés. Plusieurs sortirent de l’église et revinrent dans des habits plus simples pour n’être pas privés de la bénédiction de leur évêque.
Lors d’un voyage à Reims, il fut arrêté par une fièvre violente. Il reçut les sacrements de l’Eglise et mourut le 8 novembre 1118 dans l’abbaye Saint Crespin de Soissons où il fut enterré. Il est nommé dans le martyrologe Romain.
1. Godefroi, signifie paix de Dieu ou bonne paix, vient d’un mot teutonique frid, paix ou trêve. De là les noms Manfroi, Manfred, Frédégonde, Alfred, etc.
Le , l'Assemblée Constituante prononce l'abolition des vœux monastiques et la suppression des congrégations religieuses. L'abbaye est fermée. Les 5 religieux restant quittent leur couvent vers la fin de l'année. Les biens de l'abbaye sont vendus comme biens nationaux.
Les locaux de l'abbaye deviennent une fabrique de sulfate de soude ; une manufacture de tapisseries, une meunerie et une métallurgie, à partir du moulin à eau ayant appartenu à l’abbaye, puis sont achetés en 1865 par le lazariste Augustin Dupuis qui en fait une maison religieuse consacrée à l'éducation, aujourd'hui lycée professionnel Saint-Vincent-de-Paul. Anne connait bien ces bâtiments puisqu'elle y a fait une partie de sa scolarité à la fin des années 60.
LES QUATRE SAINTS COURONNES
Frères martyrs à Rome en l’an 304 (Archives)
SAINT WILLEHAD
Evêque de Brême et Apôtre de la Saxe (Archives)