La jeunesse du vénitien Jérôme Emilien fut dissolue. Indifférent à la foi, c’est un militaire prompt à la bagarre qui ne laissait pas de bons souvenirs autour de lui.
En 1511, en pleine guerre de la Ligue de Cambrai, il est retenu prisonnier par les troupes de l’empereur germanique. C’est une coupure dans sa vie. Jérôme s’interroge : « Pourquoi ai-je fait tant de mal ? »
Peu à peu, il se tourne vers Dieu et commence à prier pour qu’il lui vienne en aide. Il se souvient de son éducation chrétienne. Il fait le vœu à Marie de se rendre en pèlerinage à Trévise (Italie, Vénétie) s’ il recouvre sa liberté.
Un soir, tandis qu’il rumine ses erreurs passées, la Vierge Marie apparaît, belle et lumineuse. Le prisonnier est saisi d’émotion. Elle l’appelle par son nom et lui donne les clés de ses fers et de son cachot. Avant de partir, la Mère de Dieu lui indique le chemin à suivre pour échapper à ses geôliers.
Jérôme effectue le pèlerinage de Notre-Dame de Trévise où il dépose ses chaînes sur l’autel de l’église. Converti, il est ordonné prêtre puis fonde près de Bergame (Italie, Lombardie) les Clercs réguliers de Somasque pour le soulagement des indigents et des malades.
Mort de la peste en 1537, il est canonisé en 1767 par Clément XIII.
|