En février 1068, l’abbé bénédictin Gervin séjourne en Normandie (France), où il doit embarquer pour l’Angleterre en compagnie du moine Saxovabus et de quelques familiers. Ces hommes doivent visiter les domaines cédés peu avant à l’abbaye Saint-Riquier (France, Somme), fondée par le gendre de Charlemagne, où ils sont religieux.
Le jour venu, le temps est favorable à la navigation : soleil brillant et mer d’huile.
Mais ils n’ont pas quitté la rive qu’un vent d’une rare violence se lève brusquement ; le ciel s’assombrit et une tempête menaçante empêche dorénavant tout départ.
Peu aguerris, les hommes refusent de poser le pied dans le bateau. Tous interpellent Gervin qu’ils considèrent comme un saint et lui demandent conseil.
Celui-ci leur demande de rester serein, de prier et d’aller à la messe dans l’église voisine.
Ils lui obéissent.
Après l’office, tous les regards se tournent vers le ciel. Ils n’en reviennent pas : la tempête a laissé subitement la place à un ciel d’azur.
Ils embarquent tranquillement.
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