Lucques (Italie, Toscane), 8 juin 1899. En fin de journée, Gemma Galgani, 22 ans, souvent gratifiée de charismes rares, prie dans sa chambre au domicile parental.
Elle est seule mais ne trouve pas la paix. Une terrible douleur morale la fait souffrir. Elle ressent le poids de ses « péchés » infligés au Seigneur.
Soudain, une joie ineffable la submerge. Elle est ravie en extase. La Vierge, avec, à sa droite, un ange, lui apparaît puis lui dit : « Jésus, mon fils, t’aime tant et veut te faire une grâce ; sauras-tu t’en rendre digne ? »
A cet instant, Jésus crucifié se montre à elle. Elle décrit la scène : « De ces plaies ne sortait plus du sang, mais comme des flammes de feu qui en un instant vinrent me toucher les mains, les pieds et le cœur. Je me sentais mourir. [...] tout disparut, et je me retrouvai à genoux par terre. Mais je sentais encore une forte douleur aux mains, aux pieds et au cœur. Je me levai pour me mettre au lit et m’aperçus qu’il sortait du sang des endroits où j’avais mal. [...] Le matin, je pus aller communier avec peine et je mis une paire de gants pour me cacher les mains [...] Ces douleurs durent jusqu’à trois heures le vendredi, fête solennelle du Sacré-Cœur de Jésus. »
Surnommée la « victime crucifiée avec Jésus », Gemma a été béatifiée 30 ans après sa mort. Pie XII l’a inscrite au catalogue des saints en 1940.
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