Surnommé le « faiseur de miracles » de son vivant, Claude, d’abord soldat, devient moine à l’abbaye de Condat (France, Jura), où il est élu abbé vers 650. Peu après, il est sacré évêque de Besançon (France, Doubs).
Un demi-millénaire après sa mort, le pèlerinage sur son tombeau gagne en popularité : son corps, exhumé et étudié par les autorités de la région, est intégralement conservé, sans signe de détérioration, comme si Claude dormait depuis des siècles !
Les fidèles sont si nombreux que la relique est exposée à leur vénération deux fois par jour. A partir du XIIe siècle, les miracles se multiplient à proximité. Louis XI, sainte Jeanne de Chantal et saint François de Sales, viennent s’y recueillir.
En 1754, un groupe de médecins examinent le corps et certifient son inexplicable conservation : élasticité des tissus, souplesse des membres, fraîcheur…
Mais en 1794, le corps est brûlé, à l’exception d’un avant-bras gauche, authentifié par l’un des médecins qui avaient procédé à l’examen officiel 50 ans plus tôt. Ce membre est conservé aujourd’hui dans la cathédrale Saint-Pierre-Saint-Paul de Saint-Claude, dans un reliquaire conçu par l’orfèvre géorgien Goudji.
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