Élise Erl, née en 1917 dans une famille d’ouvriers de Wasserbourg-sur-l’Inn (Allemagne, Bavière), est une enfant rachitique. De longueur inégale, ses jambes sont dépourvues de musculature depuis la naissance. Elle ne peut se tenir debout et, à trois ans passés, n’a pas fait un pas. Ses chances de guérison sont inexistantes selon les médecins.
Le dimanche 31 octobre 1920, vers la fin de l’après-midi, alors qu’elle s’amuse sur la chaise où on l’a installée, son père, Georges, lit le récit d’une guérison miraculeuse due à l’intervention du frère capucin Conrad, portier au couvent d’Altötting (Allemagne, Bavière) et mort en odeur de sainteté : il s’agit d’un enfant qui, paralysé des deux jambes, a soudainement été guéri.
Impressionné par sa lecture, Georges, s’adresse à sa femme : « Oh ! Si notre Élise pouvait, elle aussi, se mettre à marcher, je me rendrais dès demain matin à Altötting pour remercier le frère Conrad ! »
À peine a-t-il prononcé ces mots, relate le docteur Pierre Merle, informé de cette affaire par un collègue allemand, que la fillette saute de sa chaise, comme mue par une force mystérieuse, alors qu’une minute plus tôt, elle ignorait ce que marcher voulait dire !
Elle s’écrie, joyeuse : « Vois, papa, comme je suis devenue une grande fille ! »
Cette guérison a été retenue par le Saint-Siège dans le cadre du procès de béatification du frère Conrad qui a été célébré en 1930. Le pape Pie XI l’a canonisé quatre ans plus tard.