Construite dans les années 500/510, à l’emplacement d’une église elle-même bâtie au IVe siècle sur le lieu de la maison du sénateur Pudens qui offrit jadis l’hospitalité à l’apôtre Pierre, la basilique de Sainte Pudentienne de Rome (Italie, Latium), conserve sur les marches de l’autel de la chapelle Caetani, l’empreinte et la tache de sang laissée par une hostie tombée jadis au cours d’une messe.
Un dimanche de l’an 595, le pape saint Grégoire le Grand revêt ses habits liturgiques dans la sacristie de cette basilique. Il doit y célébrer une messe solennelle et, à cette occasion, les fidèles et le clergé romain sont venus très nombreux.
Le pape est aidé de plusieurs clercs pour donner la communion. Une aristocrate romaine s’avance jusqu’à lui pour recevoir le Saint-Sacrement. Mais, étrangement, elle se met à rire bruyamment.
Troublé par ce comportement, Grégoire lui demande la raison de son hilarité. « Je ne peux croire que le pain préparé de mes propres mains ce matin deviennent le corps et le sang de Jésus-Christ », lui répond-t-elle.
Troublé par ce manque de foi, le pape supplie Jésus de lui dire quoi faire et finit par lui refuser la communion.
Aussitôt, le pain et le vin consacrés se transforment en chair et en sang, sous les yeux du saint, de la femme et de dizaines de prêtres et de laïcs.
L’impénitente, qui à cette époque aide à la fabrication du pain pour la messe dominicale comme le veut la coutume romaine, tombe à genoux et se met à pleurer.
Aujourd’hui, une partie de ces reliques eucharistiques est conservée dans l’abbaye bénédictine Saint-Boniface d’Andechs (Allemagne, Bavière) où elles auraient été transportées depuis Rome en 955 par saint Rasso pour les mettre à l’abri.