SAINT MARCELLIN
et
SAINT PIERRE
Marcellin et Pierre, illustres par leur zéle et leur piété, étaient respectivement Prêtre et Exorciste de l’Eglise Romaine. Ils furent condamnés à mort pour leur foi en 304, durant la persécution de Dioclétien. Ils furent secrètement conduits par le bourreau dans une forêt afin que les chrétiens ne puissent récupérer leurs corps (Nec tumulum vetrum quisquam cognoscere posset). Le bourreau s’arrêta à dix kilomètres de Rome dans un lieu couvert de ronces et de bruyères. Dès qu’ils furent arrivés, il informa les saints des ordres qu’on lui avait donnés. Ils se mirent eux-mêmes à couper les branches et à dégager l’emplacement de leur futur tombeau (Vos alacres vertris manibus mandasse sepulchra). Puis ils furent décapités et enterrés.
Quelque temps après, une dame respectable du nom de Lucille sut par révélation ce qui était arrivé (Poste a commonitam vestra pietate Lucillam). Elle se fit accompagner par une autre dame, Firmine : elles enlevèrent les corps pour les enterrer auprès de celui de Saint Tiburce dans les catacombes sur la voie Lavicane. Le pape Damase assure qu’étant enfant il apprit tout cette histoire de la bouche même de l’exécuteur. (Percussor retulit Damaso mihi, cum puer essem).
Anastase le bibliothécaire rapporte que Constantin-le-Grand bâtit en cet endroit une église sous l’invocation des deux martyrs ; qu’il y fit enterrer Sainte Hélène sa mère dans une tombe de porphyre et qu’il donna une patène d’or pur pesant trente-cinq livres avec quantité de riches présents1.
Selon le même auteur, les papes Honorius Ier et Adrien Ier firent réparer l’église et le cimetière de Saint Tiburce et des Saints Pierre et Marcellin. Peu de temps après, les corps de nos deux saints martyrs furent transportés en Allemagne : Eginhard, favori et secrétaire de Charlemagne, s’était engagé ainsi que sa femme Emma à garder une continence perpétuelle. Il se fit moine et devint successivement abbé de Fontenelle et de Gand. Emma étant morte en 836, il en ressentit une vive douleur que l’on peut ressentir dans les lettres que lui écrivit Loup de Ferrière. En 827, il avait envoyé son secrétaire à Rome, afin d’obtenir du pape Grégoire IV des reliques de martyrs pour enrichir les monastères qu’il venait de fonder ou de restaurer. Le souverain pontife lui donna les corps de Saint Marcellin et de Saint Pierre qu’il transféra à Strasbourg ; mais peu après il les déposa à Michlenstad puis à Malinheim ou Sélingestadt (près de Francfort). En 829, il bâtit en l’honneur de ces saints une église et un monastère dont il fut le premier abbé. Il mourut en 859. Nous avons de lui une Vie de Charlemagne et des Annales de France de 741 à 829. D’Eginhard nous avons encore un recueil de 62 lettres très importantes pour l’histoire de son siècle, imprimées à Francfort en 1714.
Saint Grégoire-le-Grand prêcha ses vingt homélies sur les évangiles dans l’église de Saint Marcellin et de Saint Pierre à Rome.
1. Les patènes de cette époque étaient beaucoup plus grandes qu’aujourd’hui et cela pour qu’elles puissent contenir les offrandes ou hosties de tout le peuple qui communiait à la messe. C’était pour cette raison que durant la partie du sacrifice où elle ne servait pas, le sous-diacre l’ôtait de dessus de l’autel et la tenait à la main devant lui, recouverte du voile huméral ; rit qui s’observe encore aujourd’hui dans les messes avec diacre et sous-diacre (dites vulgairement à trois chevaux). On voyait encore en Allemagne (début XIXè siècle) des patènes qui avaient presque un pouce de profondeur (2,5 cm.), comme celle que l’on montre dans le trésor du chapitre de Delémont au diocèse de Bâle et qu’on prétend avoir servi à Saint Germain, premier abbé de Grand-feld au huitième siècle.
Le mausolée de porphyre de Saint Hélène se voir encore parmi d’autres antiquités près de la basilique de Latran.
SAINT POTHIN
Evêque
SAINT SANCTUS
SAINT ATTALE
SAINTE BLANDINE
et les autres martyrs de Lyon (v. 2020)
SAINT ERASME
Evêque et Martyr en 303