La ville de Lyon, qui recensait au siècle dernier environ 400 statues nichées au cœur des rues, n'en compte plus aujourd'hui que 200. L'association "Les madones de Lyon" tente de préserver coûte que coûte ce patrimoine.
Du haut de leur piédestal ou blotties au fond de leurs niches, les statues des madones de Lyon intriguent. Outre leur beauté, elles témoignent de la ferveur ancestrale des habitants et du culte marial si ancré dans l’histoire de Lyon. Gardiennes de la ville, ces madones sont aujourd’hui en voie de disparition. Il y a 100 ans, elles étaient encore près de 400 à orner les ruelles du vieux Lyon et les quartiers ouvriers. Aujourd’hui, la moitié a disparu. Les causes ? « Les intempéries les ont abîmées. D’autres ont été enlevées ou cassées.
Parmi d’autres villes importantes du sud de la France comme Marseille, Avignon, Aix-en-Provence, Lyon est une ville indéniablement mariale. La floraison de ces sculptures — à l’initiative même des habitants et non de l’Église — concorde avec deux moments clés de l’histoire. Tout d’abord le vœu des échevins fait en 1643 suite à l’épidémie de peste qui envahit la ville. Afin d’éradiquer le mal, les responsables de la ville promettent de faire un pèlerinage à Fourvière chaque année, d’y entendre la messe et d’y offrir un écu d’or et un cierge. Depuis cette date, chaque 8 septembre, le maire de Lyon monte à la basilique Notre-Dame de Fourvière accompagné de l’archevêque qui bénit la ville depuis le balcon. L’autre date clé correspond à la proclamation du dogme de l’Immaculée Conception en 1854.
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Caro.