Troisième évêque de Worcester (Angleterre, comté du Worcestershire), Egwin est un prélat apprécié par les prêtres et les fidèles.
Mais sa popularité, et le zèle qu’il déploie en faveur du célibat ecclésiastique lui causent des inimitiés. On le dénonce à l’archevêque de Cantorbéry. Bien qu’innocent, Egwin est contraint de se démettre.
Pour prouver sa bonne foi, il décide de se rendre à Rome pour solliciter le jugement du pape Constantin.
Avant de partir, il s’entrave les chevilles avec une chaîne en fer fermée par un cadenas dont il jette la clé dans la rivière Avon.
Il s’embarque à Douvres, accompagné de deux compagnons. Les trois hommes entrent dans la Ville éternelle après des semaines d’efforts intenses.
Parvenu au tombeau de saint Pierre, Egwin invite ses amis à pêcher dans le Tibre quelques poissons pour le dîner. Pendant ce temps, il priera l’apôtre Pierre.
Quelques minutes se passent. Egwin est extrait de son recueillement par les cris d’un compagnon : « Egwin, Egwin, nous avons attrapé un poisson dans lequel nous avons trouvé cette clé ! »
Le saint reconnaît la clé qu’il a lui-même jetée dans l’Avon. Est-ce possible ? Il la tourne et la retourne entre ses mains puis, n’y tenant plus, l’approche du cadenas… Au premier tour, il s’ouvre !
Egwin obtient satisfaction auprès du Souverain pontife. Libre et lavé de tout soupçon, il rentre en Angleterre où il fonde l’abbaye bénédictine d'Evesham.
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