La vie s’acharne sur Marie-Louise Le Picard (sœur Marie de Nazareth en religion, 1872-1949), tant elle traverse d’épreuves douloureuses. Née avec le bras gauche atrophiée, victime d’une fièvre typhoïde en 1880, elle perd l’usage de la parole à la suite d’une laryngite granuleuse.
Mais le chemin de Marie-Louise est parsemé de grâces. En 1884, au cours d’un pèlerinage, Jésus lui demande de prendre l’habit religieux ; en 1895, elle frappe avec succès à la porte des Dominicaines de Lourdes (France, Pyrénées-Atlantiques).
Souffrante, elle entreprend une neuvaine à Notre-Dame de Lourdes. Fixant son regard sur un ex-voto ; elle lit ces mots mystérieusement apparus : « À la veille de subir une grave opération, buvant de l’eau de Lourdes, je fus subitement guérie. »
Aussitôt, elle trempe sa main enflée « et toute noire » dans une petite fontaine, et ouvre le robinet pour que l’eau recouvre sa main douloureuse, mais rien ne se passe comme prévu : « À mesure que l’eau tombait sur ma main, je la voyais désenfler, puis de noir violacé qu’elle était, se changer en un beau sang clair et rouge. » Un quart d’heure après, la jeune femme est complètement guérie.
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