Élevé par saint Conan, évêque de Sadorne, Fiacre est un ermite d’origine irlandaise. Il fonde, une communauté religieuse dans la Brie (France) après que saint Faron, évêque de Meaux (France, Seine-et-Marne), lui ait donné une parcelle de son domaine agraire.
Là, il déploie un vaste savoir en herboristerie, à un point tel qu’une foule de personnes viennent le trouver.
Certains jours, les visiteurs sont si nombreux que l’anachorète ne peut ni les loger ni les nourrir, ni même s’en occuper.
Il fait part de ces difficultés à saint Faron, qui lui accorde alors dans la forêt voisine, tout le terrain qu’il pourra défricher et environner de fossés pendant vingt-quatre heures.
Sur cette parole, le saint trace sur la terre, avec sa bêche, l’enceinte qu’il se propose de joindre à son ermitage. A mesure qu’il avance, les arbres tombent de part et d’autre et le fossé se creuse de lui-même.
Soudain Fiacre aperçoit une femme non loin de lui, appelée Becnaude. Étonnée de ce qu’elle voit, elle charge le saint d’opprobres et court l’accuser de sorcellerie.
Fiacre, livré à la tristesse, abandonne son ouvrage et s’assied sur une pierre qui se trouve auprès de lui : aussitôt la pierre s’amollit « comme la cire » et reçoit l’empreinte de son corps.
L’injuste Becnaude est confondue.
Une grosse pierre de « figure ronde et creusée vers le centre de sa surface », placée à gauche en entrant dans la nef de l’église abbatiale, est conservée jusqu’en 1793 au monastère de Saint-Fiacre-en-Brie.