Au VIIe siècle, Winefride, née à Treffynnon (Holywelle en anglais, Royaume-Uni, Pays de Galles, Flintshire), est une jeune noble qui mène une vie chrétienne exemplaire. Nièce du missionnaire saint Beuno, elle prie à chaque instant et se dévoue admirablement pour les pauvres. Elle a décidé de consacrer sa vie au Seigneur et veut devenir religieuse.
Mais sa beauté naturelle lui attire de nombreux prétendants. Parmi eux, Caradog est assurément le plus grossier et le plus maladroit. Il ne se passe pas un jour sans que Winefride ne reçoive ses déclarations.
L’harcèlement de cet homme lui fait peur car il se montre très pressant, de jour comme de nuit.
Un jour, tandis qu’elle marche dans une rue déserte, elle se rend compte que Caradog la suit. Le soir est tombé et elle ne se sent pas en sécurité. Elle se retourne brusquement, surprenant ainsi l’homme qui a l’air étrange. Les traits de son visage sont crispés.
Winefride s’approche pour lui demander la raison de sa présence, à cette heure. Mais à peine est-elle parvenue à sa hauteur qu’il se précipite sur elle et menace de la tuer si elle ne cède pas à ses désirs.
Refusant avec fermeté, l’homme lui assène des coups de couteau puis, dans un excès de rage indescriptible, lui tranche la gorge.
Winefride, ensanglantée, gît sur le sol. Son tueur hésite : s’enfuir ou cacher le corps ? Soudain, à l’emplacement précis où il vient de commettre son forfait, une source d’eau jaillit du sol, inondant les vêtements de la sainte. Caradog prend ses jambes à son cou et demande à un prêtre de l’entendre immédiatement en confession.
Un sanctuaire a été bâti à l’emplacement de la source miraculeuse. Le pèlerinage est resté fréquenté au Moyen Âge.