DES PINGOUINS A PARIS
Après un repas bien lesté pris dans le restau devenu le point de RV incontournable des RIB parisiennes, une petite promenade digestive dans le bon air pur de Paris ne sera pas du luxe.
Faut dire qu’en règle générale les pingouins ne recherchent pas spécialement le menu « léger-diététique-recommandé-pour-la-santé-cinq-fruits-par-jour ».
C’est plutôt le style grosse charcutaille-aligot-patates-sautées, île flottante et colonel.
Le tout servi en portions plus que généreuses.
Et il est déjà 16h !!
Le groupe se disperse un peu. Morti, mal remis de ses émotions de la veille (ce qui ne l’a pas empêché de bâfrer !) déclare d’un air mourant qu’il a absolument besoin d’une petite sieste . Mimi, trop bonne, décide de l’accompagner. Ca vaut mieux, d’ailleurs, parce qu’il serait incapable de retrouver tout seul le chemin de son logis.
D’autres doivent nous quitter, ainsi nous nous retrouvons à quatre : Madame Zouave, Cath…o, Julien et votre servante.
Pleins d’enthousiasme et d’allant, nous envisageons de pousser jusqu’à Notre-Dame l’incontournable avant de regagner le lieu du RV vespéral, situé à la Gare de Lyon, pour les prochaines agapes (voyez, Pierre, il n’y a pas que vous qui pensez à manger !).
Mais Madame Zouave doit d’abord se débarrasser de sa ravissante et encombrante valise mauve pâle. Nous décidons de rejoindre son hôtel pedibus cum jambis, nous avions parlé d’une promenade digestive, n’est-ce pas ?
Prévoyante, elle a emporté son plan de Paris. Nous voilà rassurés.
Bien : nous mettons quand même un quart d’heure avant de trouver dans quel sens il faut partir en sortant du restaurant….
La petite troupe finit par s’ébranler. A chaque carrefour, nous nous arrêtons pour vérifier notre trajet sur le plan. Madame Zouave se débrouille toute seule, d’ailleurs, parce que j’ai la flemme de sortir mes lunettes !
Tout ça fait baisser la moyenne.
Bon, voilà quand même l’hôtel de notre amie, qui pose sa valise mauve et redescend vingt minutes après.
Il est déjà pas mal tard.
Mmmm…alors aller jusqu’à Notre-Dame à cette allure d’escargot rhumatisant (vous préférez peut-être la limace asthmatique d’un précédent article ??), c’est peut-être un peu prétentieux si on veut être à l’heure pour l’apéro.
Il faut se faire une raison : l’apéro passe avant tout. Quelle honte !
Nous décidons donc d’un commun accord – communi consilio – de renoncer à Notre- Dame et de filer (si je puis employer ce terme) directement à la Gare de Lyon.
Nous choisissons le métro.
Halte à chaque intersection de couloirs pour vérifier notre direction. Non, nous ne nous sommes pas trompés !
Nous avons quand même encore perdu un certain temps à nous battre avec la machine automatique-toc à distribuer des tickets, la madame au guichet nous ayant sèchement déclaré qu’elle n’était pas là pour faire de la vente. Ah bon ? Pour quoi faire alors ? Tricoter ou compter les mouches ??? Pffffffffffff !
Bref, nous réussissons à faire cracher à la machine un carnet de tickets pour Julien et nous voilà embarqués dans ce lieu de délices qu’est le métro parisien, bondé un samedi après-midi.
Gare de Lyon ! Ca y est, nous y sommes.
Vu l’heure, nous ne regrettons pas d’avoir renoncé à Notre-Dame.
Nous voilà arrivés, disais-je ………mais ???
Par où sort-on ?????????
Nous sommes plantés au milieu d’un vrai départ de labyrinthe : sortie rue Chose, sortie rue Truc, sortie rue Machin, sortie TGV etc etc…
Evidemment, si nous étions arrivés à la gare de Trou-sur-Mer, nous n’aurions pas eu ce genre de problème.
??? Alors, kèskonfè
Me rappelle plus, d’ailleurs, mais lassés de tourner en rond le cou dévissé à lire des panneaux qui ne nous permettent guère de nous décider, nous fonçons au pif et sortons n’importe où.
Heureusement, dès que nous sommes dehors, nous reconnaissons tout de même la gare et pouvons nous diriger vers le bistrot (ben oui, qu’est-ce que vous attendiez au juste ??) où nous nous affalons, épuisés, sales de tous les microbes inhalés dans le métro, mais heureux d’être arrivés à bon port, à peine un quart d’heure en avance, finalement.
Sages et raisonnables, nous nous désaltérons à l’eau gazeuse en attendant le reste des troupes.
Restons optimistes : Rib après Rib, nous allons finir par nous débrouiller aussi bien qu’Archange qui doit bien se tordre devant cette bande d’empotés
LR