Oui, ça y est !
Une de nos poules a la gale des poules aux pattes. Courant. Non transmissible à l’homme. Ouf.
Mais il faut la soigner, cette pauvre petite bête.
Le chasseur lit des pages et des pages sur internet, au moins il a un bon prétexte pour s’asseoir devant l’ordinateur…il trouve une recette, si je puis m’exprimer ainsi.
Il faut tremper les pattes dans une eau tiède savonneuse, puis récurer avec une brosse à dents, autant que possible une vieille mise au rebut, si vous en avez de reste, gardez-les moi, puis passer à la bétadine, puis graisser à la vaseline…
Bon, on s’y colle : seau de ménage rempli d’eau tiède savonneuse, savon de Marseille s’il vous plaît, excellent désinfectant, serpillière en dessous pour limiter les dégâts, parce que ça se passe dans la cuisine, je m’arme de la brosse à dents.
On va chercher la cocotte.
Evidemment, nous avons mis les chiens dehors.
Comme nous agissons près de la baie vitrée, ils peuvent profiter du spectacle.
Je trempe les pattounes de la mignonne dans le seau, m’attendant à la voir gesticuler en tous sens et flanquer de l’eau partout.
Non !
Elle ronronne presque.
Je lui gratouille le crâne en lui débitant des douceurs, il faut dix minutes de bain de pied.
De temps en temps, je sors une patte que j’astique énergiquement avec la brosse à dents, ça décolle les croûtes.
Oui, je sais, beurk et rata beurk.
Si vous croyez que le métier de vétérinaire consiste à ausculter un bon chien-chien et à encaisser les sous…revoyez votre copie.
Ce n’est pas fini.
On essuie les papattes avec un vieux chiffon, mais propre, naturellement, et on passe la bétadine.
Puis la vaseline.
Elle aime moins, la poule, et manifeste son mécontentement.
Et les chiens !!
Si vous aviez vu la tête de Fleet, le nez collé sur ma vitre (j’y suis de refaire les vitres demain !), manifestement ulcéré de voir cette poule accaparer tous nos soins !
Curieusement Gordon, insensible, ronflait.
On remet la poule au poulailler et le soir, on lui immerge les pattes dans un mélange soufre/huile conseillé par notre voisin vétérinaire.
Non, non, je n’ai pas utilisé l’huile d’olive vierge première pression à froid hors de prix. J’ai pris la bête huile de tournesol tous usages.
La mignonne n’apprécie que modérément et secoue énergiquement ses pattes dès qu’on la libère : et plaf sur le joli pull et le jean !
Mais on n’a pas fini, vous savez.
On renouvelle l’opération tous les jours !
Quel beau métier que vétérinaire !
On croirait le sujet d’une rédaction de cours moyen.
Je vous souhaite de beaux rêves après cela.
LR
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