A partir de 1684, Thomas de Cori, prêtre franciscain du couvent de Civitella (aujourd’hui Bellagra, Italie, Latium), mène une vie mystique d’une grande densité. Il est fréquemment « saisi » par le Seigneur en de longs ravissements. Ses frères l’entendent parler à des êtres invisibles.
Un jour, tandis qu’il donne la communion dans l’église conventuelle, il lève soudainement les yeux au ciel puis tombe en extase. Sans que quiconque ait le temps de bouger, Thomas s’élève doucement jusqu’au sommet de la nef, plusieurs mètres au-dessus du sol, sans aucune aide humaine, comme si son corps ne pesait plus rien. Le prodige est sidérant.
Chaque témoin l’atteste : Thomas reste ainsi suspendu dans les airs plusieurs minutes. Ses frères craignent qu’il se soit broyé le crâne contre les chevrons du plafond. Mais quelques instants après, il retombe avec lenteur, tenant toujours le ciboire d’une main ferme, une hostie entre le pouce et l’index dans l’autre main.
Revenu à lui, Thomas ne se souvient de rien.
Jusqu’à sa mort en 1729, le frère sera sujet à des lévitations identiques.
En 1786, le peintre italien Antonio Cavallucci a peint une Lévitation de Thomas de Cori, aujourd’hui conservée au musée eucharistique du Hiéron, à Paray-le-Monial (France, Bourgogne).
Saint Jean-Paul II l’a canonisé le 21 novembre 1999.
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