Mais il y en aura d'autres !
J'ai laissé sonner un peu pour le principe avant de décrocher à nouveau. J'ai reconnu la voix du président qui ne s'est pas embarassé de circonlocutions : "écoutez Assum c'est votre intérêt comme le mien que vous ne racontiez pas ce que vous avez entendu Aux Parlementeurs, que ce soit sur le blog de Morzymer ou ailleurs..."
- le blog de Mortimer, ai-je rectifié.
Le président a poursuivi : "J'aimerais que vous restiez discret à ce sujet, bref que vous ne racontiez pas la suite, j'ai déjà assez d'ennuis comme ça en ce moment..."
- en effet monsieur le président, ai-je renchéri, sans arriver à dissimuler complètement ma satisfaction.
"... et je n'aimerais pas que vous en ayez aussi, je vous propose donc un arrangement avantageux..."
- la dernière fois que j'ai accepté votre "arrangement" pour l'affaire des photos satiriques je me suis fait virer du blog de Mortimer et il m'a fallu chercher du boulot ailleurs...
Le président agacé a commencé à s'énerver : "on vous avait pourtant prévenu et vous vous étiez déjà fait virer du forum de Xza après vous être fait retirer votre accréditation !" puis sa voix s'est radoucie et s'est faite insinuante "... j'ai encore de la place sur les listes de la Légion d'honneur de Noël vous savez..."
... prudent j'ai répondu : - je vous comprends... mais Morzymer est un boss exigeant et il me presse pour avoir la suite...
Je sentais le président inquiet, à vrai dire il semblait aux abois et ne plus savoir qu'imaginer, son ton s'est fait plus pressant, il poursuivait : "vous savez Assum je suis entouré d'incapables, de conseillers dépassés, d'amis intéressés, de ministres inintéressants, de techniciens incompétents, de spécialistes ignorants, bref tout un entourage à mon image, de plus ces imbéciles ne me sont même pas reconnaissants de les avoir choisis et commencent à me laisser tomber sournoisement... enfin tout ce que vous avez entendu de vrai Aux Parlementeurs et que je vous demande de ne pas divulguer."
- Mais tout le monde est au courant de toute façon ! ai-je répondu stupéfié.
"C'est vrai", a-t-il convenu, accablé, et il a raccroché sans prévenir.
Sans prévenir Morzymer j'ai donc décidé par charité de ne pas raconter la suite et d'interrompre ce récit ici, les bon liseurs me le pardonneront, c'est Dimanche, et d'ici lundi nous trouverons bien matière à d'autres nouvelles parisiennes.