SAINT LOUIS EVEQUE DE TOULOUSE
Louis était le petit-neveu de Saint Louis, roi de France, et le neveu par sa mère de Sainte Elisabeth de Hongrie.
Il est né en 1274 à Brignoles en Provence. fils de Charles II, surnommé le Boiteux, roi de Naples et de Sicile, et de Marie, fille d'Etienne V, roi de Hongrie.
Lors d'un combat naval de Charles contre le roi d'Aragon, Charles fut fait prisonnier. A la mort de son père, il fut proclamé roi de Sicile. Cependant, il était captif. Au bout de quatre ans, on lui rendit sa liberté à condition qu'il donne en otage trois de ses fils dont notre futur saint, Louis âgé de quatorze ans, qui resta sept ans prisonnier à Barcelone. Comme nous le dirions maintenant, il était assigné à résidence : il n'avait pas le droit de quitter Barcelone. Avec les franciscains, il priait et visitait les malades en même temps qu'il s'instruisait en théologie. Il fut libéré en 1294 lors du traité conclu entre son père et Jacques II roi d'Aragon. Lors de ce traité, des mariages princiers furent convenus et des terres redistribuées. Louis devait obtenir le Royaume de Naples mais il refusa pour se consacrer à Dieu.
Sa famille s'opposait à son dessein. Il souhaitait rentrer chez les Frères Mineurs; ces derniers lui demandèrent d'attendre quelque temps. Il prit donc les Ordres Sacrés à Naples et le pape Saint Célestin le désigna archevêque de Lyon en 1294, mais comme il n'avait pas encore la tonsure, le projet échoua. Boniface VIII lui accorda une dispense pour recevoir la prêtrise à 22 ans et, par une autre dispense, il fut nommé à l'évêché de Toulouse et obligé d'accepter par obéissance. Il se rendit à Rome chez les Frères Mineurs, où, accomplissant son vœu, il fit profession la veille de Noël 1296 dans le Couvent d'Ara Coeli. Il fut sacré évêque au commencement de février de l'année suivante.
Arrivé dans son diocèse pauvrement vêtu, il n'en fut pas moins reçu avec tous les honneurs dus à un prince de l'Eglise. Il s'occupait beaucoup des pauvres dont il avait toujours un certain nombre à sa table. Il les servait lui-même. Il disait la messe tous les jours [ à cette époque, un prêtre célébrait rarement la messe quotidiennement ]. Il trouvait que sa charge était trop lourde pour lui, et à plusieurs reprises, il voulut s'en démettre. Peu de temps après, Dieu lui accorda ce qu'il désirait. Obligé d'aller en Provence pour des affaires ecclésiastiques, il tomba malade au château de Brignoles. Il mourut le 19 août 1297 à l'âge de 23 ans et demi. Il fut enterré chez les Franciscains de Marseille comme il l'avait demandé. Jean XXII le canonisa à Avignon en 1317 et adressa un bref à sa mère qui vivait encore.
La même année, on enferma ses reliques dans une châsse d'argent en présence de sa mère, de Robert son frère, roi de Sicile, et de la reine de France. Alphonse le Magnanime [!!!] roi d'Aragon et de Naples, ayant pris et pillé Marseille en 1423, on transporta ses reliques à Valence en Espagne, où elle sont encore aujourd'hui.
SAINT JEAN EUDES
Saint Jean Eudes né à Ry dans l'Orne, est le fondateur d'une société de prêtres, connus sous le nom d'Eudistes et d'une congrégation de religieuses, les Filles de Notre-Dame de la Charité. Il rendit d'immenses services à l'Eglise par la fondation de séminaires et par les missions qu'il prêcha dans presque toutes les provinces de France avec un succès qui tient du miracle. Il fut le grand apôtre de la dévotion aux cœurs de Jésus et Marie. Saint Jean Eudes mourut à Caen le 19 août 1680. Il fut canonisé par Pie XI en 1925.
SAINT MARIEN ou SAINT MARTIN dans sa province.
Solitaire en Berri dans le VIè siècle, il vivait à l'écart des hommes. On le voyait de temps en temps. Un jour, comme les habitants de la région ne l'avaient pas vu depuis longtemps, ils le recherchèrent. Il le trouvèrent mort dans le creux d'un tronc d'arbre. On porta son corps au bourg d'Evaû ou Esvaon dans la pays de Combrailles, situé entre le Bourbonnais, l'Auvergne, la Marche et le Berri. Les miracles opérés sur son tombeau firent instituer une fête en son honneur.