Originaire de Milan (Italie), François Spinelli est ordonné prêtre au diocèse de Bergame (Italie) en 1875. Il désire faire de son ministère un acte d'amour pour l'eucharistie et pour les pauvres.

Peu de temps après, il séjourne à Rome (Italie) à l'occasion du jubilé convoqué par le pape Pie IX. Tandis qu'il se recueille dans la basilique Sainte-Marie-Majeure, agenouillé devant la crèche de l’Enfant Jésus, il est pris d'un vertige ; autour de lui, tout disparaît laissant place à un « groupe de jeunes femmes » ignorées de lui, qui se mettent à adorer Jésus dans le Saint-Sacrement, gardé dans un ostensoir magnifique.

C'est pour lui une révélation. Il sait qu'il fondera au cours de sa vie un mouvement religieux destiné à l'adoration du Christ dans le Saint-Sacrement. Sept ans plus tard, en compagnie de sainte Gertrude Comensoli, il crée la congrégation des Sœurs Sacramentines de Bergame puis, en 1892, les Sœurs Adoratrices du Saint-Sacrement.

Le 21 juin 1992, saint Jean-Paul II l' a béatifié et en 2018, le pape François l'a élevé sur les autels.

« Un jour, tu te convertiras, et tu deviendras prêtre »...

Ces mots, Cristoforo Mora n'aurait jamais imaginé les entendre dans la bouche de son épouse, Élisabeth, qu'il épousa en 1796. Pourtant, Élisabeth les a prononcés peu avant sa mort en 1825. Or, à cette date, rien ne laissait présager la conversion de Cristoforo. Avocat de son état, il ne partage pas la foi de sa femme.

D'ailleurs l'homme est violent et il lui arrive d'humilier son épouse. Il a abandonné le barreau et dilapidé l'argent de la famille. Deux de ses quatre enfants meurent en bas âge. Élisabeth a toujours fait preuve d'amour et de patience envers lui. Elle offre sans cesse prières et pénitence pour sa conversion.

En 1801, tandis que commence pour elle une période jalonnée d'expériences mystiques, elle rejoint un tiers ordre des Trinitaires malgré les menaces de son époux. Le 5 février 1825, elle est rappelée à Dieu. Peu après, son mari frappe à la porte d'un couvent franciscain. Il y sera ordonné prêtre.

Élisabeth a été béatifiée par saint Jean-Paul II en 1994.

En 1181, le dimanche suivant la fête de Saint-Laurent, un prêtre célèbre la messe dans une église d'Orléans ( Loiret). Il consacre ce jour-là deux hosties : une pour communier et l'autre pour porter en viatique à une personne malade.

La cérémonie se déroule d'abord normalement. Mais avant de réciter le Pater, en élevant l'hostie consacrée au-dessus du calice, il s'aperçoit que celle-ci se couvre de taches de sang sur toute sa surface. En quelques fractions de seconde, elle est devenue sanguinolente et a pris l'aspect d'un morceau de chair entre les mains du prêtre dont les doigts sont désormais couverts de sang.

Tremblant, le célébrant dépose l'hostie miraculeuse sur le corporal mais rien n'y fait : le sang continue à jaillir de plus belle. A trois reprises, il change l'hostie de place ; à chaque endroit, une marque sanglante correspondant au contour de l'hostie apparaît sur le linge.

Le servant de messe a remarqué le comportement étrange du prêtre, à présent immobile. Il s'approche de lui et découvre à son tour le phénomène. Il se met à crier à tue-tête. Des passants, alertés par le vacarme, pénètrent dans l'église et rejoignent l'autel.

Le curé parvient tant bien que mal à terminer la cérémonie en consommant l'hostie destinée au malade ; il dépose respectueusement l'hostie miraculeuse dans le corporal.

En quelques heures, Orléans est au courant du prodige. Séjournant près de la ville, le roi de France Philippe-Auguste, alerté à son tour, se rend en personne dans la petite église et vénère la relique eucharistique en présence de quelques-uns de ses conseillers.