SAINT PAMMACHIUS
Pammachius était sénateur romain. Saint Jérôme, pendant sa jeunesse, avait été son compagnon d’étude. Ce dernier l’appelait la gloire de l’illustre famille des Camilles.
Après avoir étudié la littérature, Ecriture Sainte et diverses sciences, il fut reçu au sénat et en devint un représentant exemplaire par son mérite et sa vertu. Il reçut la dignité proconsulaire et épousa Pauline, le cadette des filles de Sainte Paule. Il fut le premier à découvrir les erreurs de Jovinien et les dénonça au pape Sirice qui condamna cet hérésiarque en 390.
Pammachius et Jérôme se consultaient souvent. Saint Jérôme s’inspira souvent des écrits de son ami.
Pauline mourut au bout de trois ans de mariage. Ayant offert le Saint Sacrifice en son honneur, il donna, selon ce qui se pratiquait à cette époque à Rome, un banquet à tous les pauvres de la ville. C’est ce que nous apprenons de la lettre de Saint Paulin et qui se termine ainsi :
Votre épouse, qui est présentement dans le ciel, intercède puissamment pour vous auprès de Jésus-Christ ; elle vous obtient des grâces proportionnées aux trésors que vous avez envoyés de dessus la terre, non en honorant sa mémoire par des larmes stériles, mais en la rendant participante de dons vivants que vous avez faits pour le repos de son âme ; elle est honorée par le mérite de vos vertus ; elle est nourrie par le pain que vous avez distribué aux pauvres.
On lit dans Saint Jérôme que Pammachius arrosa les cendres de son épouse du baume de l’aumône et de la miséricorde, qui obtient le pardon des péchés ; que depuis les aveugles, les boiteux et les pauvres furent ses cohéritiers et les héritiers de Pauline ; et qu’on ne le voyait jamais sortir en public, sans être suivi d’une troupe de malheureux.
Pammachius fit bâtir un hôpital pour les étrangers qui débarquaient au Port-Romain. Il servait les malades et les pauvres de ses propres mains.
Il écrivit aux vassaux qu’il avait en Numidie, afin de les convaincre de renoncer au schisme des Donatistes et les fit entrer dans le sein de l’Eglise Catholique. En 401, son zèle pour la foi lui mérita une lettre de félicitation de la part de Saint Augustin. Certains disent qu’il reçut les Saint Ordres, mais rien n’est prouvé. Il se retira du monde en 370, lorsque Saint Jérôme lui-même s’en alla dans le désert. Il mourut en 410, peu avant la prise de Rome.