Fin 1984, un homme de 42 ans, citoyen allemand, habitant d'Ellwagen (Allemagne ), marié et père de deux enfants, se met à souffrir de douleurs aiguës dans la partie supérieure droite de l'abdomen, accompagnées d'une très forte fièvre, de nausées et de vomissements.

Les médecins lui prescrivent des antibiotiques à large spectre et des anti-inflammatoires, mais en vain. Le premier janvier 1985, son chirurgien lui retire avec succès la vésicule biliaire. Mais son état ne s'améliore pas.

Il est transféré en soins intensifs où on le connecte à un respirateur artificiel. Son état est jugé d'une extrême gravité. Transféré d'Ellwagen à Ulm, il est victime d'une grave hémorragie digestive. Une seconde intervention est alors tentée mais elle n'a donné aucun résultat. Le 1er janvier, les derniers sacrements lui sont administrés.

A compter de ce jour, la famille du malade commence à prier le vénérable Jean Philippe Jeningen, envers qui elle a une grande dévotion. Au fil des heures, d'autres proches se joignent à eux.

Après quatre semaines de fièvre ininterrompue et très élevée, trois semaines après la première opération et une semaine après la seconde, la température redescend brutalement sans raison naturelle. Le 24 janvier, l'homme sort du coma , respire normalement et réclame bientôt à manger.

Le 8 février 1985, il sort de l'hôpital d'Ulm et rentre chez lui, entièrement guéri, sans séquelles.

Les médecins de la Congrégation pour les Causes des saints, réunis en séance le 23 janvier 2020, ont reconnu que la reprise a été rapide, complète et durable, et inexplicable selon les lois de la science.

Jean Philippe Jeningen a été béatifié en 2022 par le pape François.

Au début du XIXe siècle, les frères de San Pasquale de Naples possédaient un petit veau appelé Catarinella. L'animal était connu de nombre de napolitains car il se promenait chaque jour dans les rues et revenait, seul, au couvent le soir sans qu'on ait besoin de le guider. Les religieux avaient disposé autour du cou une étiquette en métal sur laquelle était gravé son nom et l'adresse de leur couvent, dans le cas où il se serait égaré.

Un soir, Catarinella ne rentre pas. Les frères, alarmés et attristés, vinrent trouver le frère Egidio et lui demandèrent de faire quelque chose.

Le lendemain matin, de très bonne heure, le futur saint se rendit chez un boucher du quartier populaire de Pignasecca. Il entra dans son échoppe et, sans ménagement, lui dit ces mots : « Prends la clé et la lanterne et suis-moi dans ta réserve. Où as-tu mis Catarinella ? ». Surpris d'une telle démarche, le boucher, tremblant de peur, donna son accord. Les deux hommes pénétrèrent dans la remise qui servait d'entrepôt et de réfrigérateur.

Après un court moment, le frère Egidio aperçut les restes d'un veau découpé en quartiers. Il se mit à prier puis, au bout d'un moment, il ordonna au boucher d'étendre la peau de l'animal et de mettre les morceaux de viande restants à l'intérieur.

L'homme obéit et joint les bords de la peau. Le saint fit alors un signe de croix, et s'écria : « Au nom de Dieu et de saint Pasquale, lève-toi, Catarinella et... au couvent ! ». Les deux hommes entendirent un grand beuglement ! Le veau surgit, vivant et en bonne santé.

Catarinella regagna son couvent sans aucune difficulté.

Egidio Gilles Marie de Joseph a été béatifié par le pape Léon XIII. En 1996, saint Jean-Paul II a proclamé sa sainteté.

Née le 25 avril 2007 à Kinshasa (République démocratique du Congo), Maria Ambrozo est une enfant en parfaite santé lorsqu'elle vient au monde. Mais trois jours plus tard, sa mère, qui manque de tomber à la suite d'un faux pas, la serre trop fort contre elle afin de la protéger, provoquant une hémorragie. L'enfant perd beaucoup de sang.

Effrayée, et sans moyen de secours, la mère transporte Maria à l'hôpital le plus proche avec les moyens du bord.

L'établissement, fondé en 1958 dans le quartier populaire de Binza, est tenu par des religieuses Sacramentines, fondées autrefois par le prêtre italien François Spinelli.

Les sœurs et les médecins présents comprennent immédiatement l'urgence de la situation. Il faut transfuser du sang à Maria dans les plus brefs délais. Mais l'état de la fillette est tel que ses petites veines sont aplaties. Médecins et infirmières cherchent désespérément pendant 45 minutes une veine pour insérer la seringue, en vain.

Une heure après l'arrivée du bébé dans l'établissement, le praticien qui a pris en mains Maria, déclare que celle-ci n'a plus aucune chance de survie.

Sœur Adeline, religieuse en chef de la maternité de Binza, trouve alors la supérieure de la communauté, mère Antonietta Musoni, à qui elle explique la situation.

Les deux religieuses vont dans la chapelle où elles allument une lampe, devant l'image de leur père fondateur. Sœur Adeline prie ainsi : « Père, aidez-nous, aidez cet enfant qui est sur le point de mourir ; je n'ai confiance qu'en toi. » Puis une petite image du futur bienheureux est glissée sous les draps de l'enfant.

Soudain, une grosse veine, comme celle d'un adulte, apparaît sur l'un des bras de la fillette : l'infirmière en poste n'a aucun mal à enfoncer l'aiguille de la seringue qui permet la transfusion. Après 3 ou 4 gouttes de sang parvenues dans l'organisme de Maria, celle-ci renaît à la vie, commençant à donner des coups de pied et à pleurer.

Le lendemain, à 13 heures, la mère et l'enfant sortent de la maternité.

Le père Spinelli a été béatifié en 1992 par saint Jean-Paul II. Le pape François a proclamé sa sainteté en 2018.