Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
6 juin 2023 2 06 /06 /juin /2023 14:00
Unsplash/Michael D
Le corps du bienheureux Laurent de Villamagna (1476-1535) est incorrompu depuis sa mort

Laurent, prêtre franciscain, prédicateur populaire dans les Abruzzes (Italie), est célèbre par l’exemplarité de sa vie. Prêtres et laïcs se pressent lorsqu’il prend la parole en public et on vient le trouver pour lui demander un tas de conseils spirituels et pratiques.

Aussi, lorsqu’il meurt le 6 juin 1535, ses frères franciscains et tous les fidèles le pleurent et l’implorent déjà comme un intercesseur auprès de Dieu.

Mais outre cette ferveur populaire, les autorités ecclésiastiques manquent de renseignements sur le cas de ce prêtre d’une modestie inouïe. Aussi est-il inhumé comme de coutume, vêtu de l’habit franciscain, dans l’église Santa Maria delle Grazie d’Ortona (Italie, Abruzzes). L’évolution naturelle de son cadavre est normale. Aucune technique de conservation n’a été faite.

Dans les mois qui suivent, le clergé reçoit d’innombrables témoignages de miracles obtenus sur sa tombe. On diligente une enquête. Une exhumation des restes est entreprise. Le corps de Laurent est retrouvé intact, sans aucun signe de détérioration. Il a l’air de dormir. La souplesse de sa peau et l’élasticité de ses membres sont extraordinaires.

Toujours exposé dans l’église d’Ortona, il reste dans cet état de conservation depuis le XVIe siècle.

L’Église a proclamé Laurent bienheureux le 28 février 1923.

Partager cet article
Repost0
5 juin 2023 1 05 /06 /juin /2023 14:00
Unsplash/Kseniia Ilinykh
Lors du martyre de saint Marc de Smyrne (+ 1801), un parfum inouï est senti.

« Si vous saviez où je vais, vous laisseriez tomber vos gourdins pour me suivre », s’exclame saint Marc tandis que ses geôliers le frappent violemment en l’insultant.

Nous sommes le 5 juin 1801 sur l’île de Chio (Grèce, mer Egée). Marc, petit commerçant originaire de Smyrne (actuelle Izmir, Turquie), père de famille, est revenu en ces lieux où il avait accepté quelques mois auparavant d’apostasier sa foi sur la pression des autorités ottomanes.

Depuis ce temps, il sait que Dieu lui pardonnera. Il est prêt à mourir en martyre. Après neuf mois passés au service du chef turc, il s’est confessé à un prêtre. Puis il a fui jusqu’à Venise où il renonce à l’Islam. Enfin, il gagne Chio pour comparaître devant les chefs musulmans de l’île et leur dire de se convertir à leur tour.

Deux jours avant, il s’était effectivement présenté devant ces autorités en tenant une croix entre ses mains. On le jeta en prison. On lui fit part de la « sentence » prévue : il aurait la tête tranchée.

Une foule immense assista au martyre. Dès que le bourreau eût fini sa sinistre besogne, on se précipita pour recueillir un bout de vêtement, une mèche de cheveux, ses sandales, la croix qu’il tenait encore au moment de son trépas…

Toutes ces reliques dégagèrent alors un parfum d’une suavité incomparable. Maints témoins ont constaté que cette odeur ne s’est pas dissipée dans les instants qui suivirent l’exécution mais continua à être sentie jusque dans les églises de l’île jusque dans les jours suivants !

Partager cet article
Repost0
4 juin 2023 7 04 /06 /juin /2023 14:00
Unsplash/Erica Viana
Une hostie saigne au Portugal en 1266 puis dans les siècles suivants

Le 16 février 1266, une jeune femme de Santarém (Portugal, région de Ribatejo) entre dans une colère noire : elle sait que son mari l’a trompée ; sa jalousie la met à présent hors d’elle-même. Elle décide de se venger. Parmi ses connaissances à Santarém, une femme pratique la sorcellerie, prétendant pouvoir faire revenir les époux ou les rendre malade à volonté.

Les deux femmes se rencontrent et la magicienne conseille à sa cliente de se rendre à l’église et d’y voler une hostie consacrée qui servirait de philtre d’amour. Profitant d’un moment de calme, l’épouse éplorée dérobe une hostie qu’elle cache dans un mouchoir de lin.

Elle s’aperçoit alors qu’une petite tache rouge est apparue sur le mouchoir : c’est anormal pense-t-elle, car il venait d’être lavé. Elle fait quelques pas dans la nef et ne peut s’empêcher de pousser un cri : à présent, le linge est maculé de sang ! « Je me suis blessée sans doute… » : mais non ! Terrorisée, elle parvient à rentrer chez elle et ouvre le mouchoir de lin : du sang frais jaillit de l’hostie ! Ne sachant que faire, elle place le Corps du Christ dans un tiroir de sa chambre.

La nuit suivante, elle est réveillée par des rayons de lumière sortant du tiroir où elle a dissimulé l’hostie, éclairant la pièce comme en plein jour. Son mari arrive à cet instant et, ne comprenant rien à ce qui arrive, demande des explications. Son épouse lui avoue tout.

Le lendemain, les époux vont trouver le curé de l’église Saint-Etienne. Une procession est organisée les jours suivants en l’honneur de ce miracle. L’hostie continue de saigner pendant trois jours. On la place ensuite dans un beau reliquaire de cire d’abeilles.

En 1340, le prêtre de la paroisse ouvre le tabernacle et trouve le vase de cire cassé en plusieurs morceaux : à sa place se trouve un vase de cristal contenant le sang de l’hostie mélangé à de la cire. Un document commandé par le roi Alphonse IV du Portugal en 1346 rend compte du prodige.

Aujourd’hui, la relique eucharistique est conservée dans une pièce d’orfèvrerie du XVIIIe siècle, sur le maître-autel de l’église Saint-Étienne. De multiples témoins ont vu du sang couler de cette hostie, dont saint François-Xavier qui visita le sanctuaire avant de s’embarquer pour l’Extrême-Orient. La relique est portée en procession une fois l’an, le deuxième dimanche d’avril, de l’église à l’ancienne maison des deux époux.

Quatre papes ont accordé des indulgences aux pèlerins de Santarém : Pie IV, saint Pie V, Pie VI et Grégoire XIV.

Partager cet article
Repost0
3 juin 2023 6 03 /06 /juin /2023 14:00
CC BY-SA 3.0/Pinpin L’église abbatiale de l’abbaye de Saint-Hilaire, Aude.
Saint Hilaire de Carcassonne (VIe siècle) met en fuite une armée

À la fin du Xe siècle, Roger Ier, comte de Carcassonne (France, Aude), et Oliba Cabreta, seigneur de Cerdagne, se livrent une guerre féroce, le premier protégeant la région carcassonnaise des assauts du second, venu la conquérir.

Mais Roger a peur : il sait que ses soldats sont inférieurs en nombre et en équipement. La bataille du Lauquet qui s’engage doit normalement aboutir à sa défaite complète.

Pris d’une soudaine intuition, Roger s’agenouille et se met à prier tandis que ses adversaires se préparent à donner l’assaut final. Il invoque saint Hilaire, évêque de Carcassonne au VIe siècle, à qui il demande de protéger les populations et ses compagnons.

C’est alors qu’un phénomène inexplicable se produisit : saint Hilaire, vêtu d’une robe éclatante et de ses ornements épiscopaux, accompagné d’une multitude d’anges, apparut sur le champ de bataille. Les troupes d’Oliba poussèrent des hurlements et déguerpirent sans demander leur reste.

Pour remercier le saint évêque de son intervention miraculeuse, Roger Ier s’engage à faire des dons réguliers aux moines de l’abbaye Saint-Hilaire et, avec sa femme Adélaïde, promet de respecter les principes de la Règle de Saint-Benoît.

Partager cet article
Repost0
2 juin 2023 5 02 /06 /juin /2023 14:00
Unsplash/James Coleman
Saint Nicolas le Pèlerin (1075-1094) change l’eau en vin

En 1094, Nicolas, ermite grec considéré dans son pays comme un « fol en Christ », arrive à Trani (Italie, Pouilles), après avoir marché des mois durant sur les routes de la région en annonçant la Bonne Nouvelle. Il est mal en point. Vêtu de haillons et tellement sale, personne n’ose lui adresser la parole.

Mais des prêtres prennent pitié. Après lui avoir offert des vêtements propres et un vrai repas, ils le conduisent chez Mgr Bisanzio, évêque de Trani. Le prélat le questionne puis, heureux de rencontrer un tel chrétien, lui offre le gîte et le couvert.

Le 23 mai 1094, Nicolas tombe gravement malade. On sait qu’il n’en réchappera pas. Le 1er juin suivant, on lui apporte ce qui sera son dernier repas. Comme d’habitude, on lui sert un gobelet d’eau.

Subitement, tandis qu’il tient le récipient entre ses mains, il lève les yeux au ciel, prie le Seigneur à voix basse, puis porte le gobelet à ses lèvres… l’eau est devenue un « vin doux et parfumé » comme le constatent les personnes présentes à ses côtés. Nicolas s’éteint  le lendemain.

Le pape Benoît XIV l’inscrit au martyrologe en 1748.

Partager cet article
Repost0
1 juin 2023 4 01 /06 /juin /2023 14:00
Unsplash/Jon Tyson
Une agonisante est guérie grâce au bienheureux Jean-Baptiste Scalabrini (1839-1905)

En 1994, une religieuse des Sœurs missionnaires de Saint-Charles, congrégation fondée par Mgr Jean-Baptiste Scalabrini, est aux portes de la mort. 

Atteinte d’un adénocarcinome ovarien droit en stade avancé, d’une carcinomatose péritonéale diffuse et de métastases cancéreux au foie, son état est jugé désespéré par les médecins. 

Ses sœurs en religion pensent, quant à elles, que Dieu va lui porter secours et elles demandent alors à leur fondateur d’intercéder pour la mourante. Jour et nuit, elles prient « l’évêque des migrants » d’intervenir auprès du Seigneur. 

Un matin, le personnel soignant n’en revient pas : tous les paramètres physiologiques sont redevenus normaux ! Le chef de service est appelé en urgence. Il ne peut que constater l’évidence : la malade est guérie ! 

Le 5 décembre 1995, la commission médicale de la Congrégation pour les Causes des saints est parvenue à une conclusion unanime quant au caractère scientifiquement inexplicable du rétablissement rapide, complet et durable de la religieuse. 

Jean-Baptiste Scalabrini, qui avait été nommé évêque de Plaisance (Italie, Emilie-Romagne) par le pape Pie IX, sur conseil de saint Jean Bosco, est devenu bienheureux en 1997 ; il a été élevé sur les autels en 2022 par le pape François.

Partager cet article
Repost0
31 mai 2023 3 31 /05 /mai /2023 14:00
CC0/wikimedia Damino de Bozzano devant l’église de Rosario.
La voiture du vénérable Damiano de Bozzano (1898-1997) fonctionne à l’eau bénite

Le capucin italien Damiano, est une célébrité au Brésil depuis qu’il prêche l’évangile aux populations les plus défavorisées, dans des régions très reculées. Lorsqu’il arrive dans un village, on se précipite sur lui et on tente d’arracher des morceaux de sa bure…

Un jour, il doit prêcher une retraite dans un endroit si excentré qu’il prend avec lui, en cas de besoin, un gros jerrican de carburant qu’il installe à l’arrière de son automobile. Il part accompagné de deux jeunes religieux.

Le vénérable a mal apprécié la distance à parcourir. Son réservoir est bientôt à sec et il est contraint d’utiliser le jerrican de secours.

Deux cents kilomètres plus loin, la voiture se met à tousser puis s’arrête : c’est la pane sèche.

Damiano commence par réconforter ses camarades saisis par la peur de rester là, au beau milieu d’une nature hostile. Puis il s’agenouille et prie un long moment en silence.

Les deux frères se demandent si le moment est vraiment à l’oraison… Et lorsque ils voient Damiano se redresser et fouiller dans ses bagages, ils deviennent très inquiets !

Le vénérable prêtre s’empare d’un récipient contenant de l’eau bénite qu’il vide intégralement dans le réservoir de l’engin !

Il se remet au volant, actionne le démarreur et… le moteur vrombit à nouveau.

Damiano a été déclaré vénérable en 2019 par le pape François. Le sanctuaire construit en son honneur à Guarabira (Brésil, État de la Paraiba) est devenu sanctuaire diocésain en 2007.

Partager cet article
Repost0
30 mai 2023 2 30 /05 /mai /2023 14:00
CC BY-SA 3.0/Toumi
Le parfum merveilleux de la bienheureuse Marie-Céline de la Présentation (1878-1897)

Le 14 avril 1897 (Mercredi saint), une sœur clarisse du monastère de Talence (France, Gironde) confectionne un magnifique bouquet de roses blanches et de fleurs d’orangers, destiné à être déposé sur l’autel de l’infirmerie. Elle le porte à sœur Marie-Céline de la Présentation, tuberculeuse, alitée dans l’infirmerie.

Une branche de fleurs d’orangers attire l’attention des deux religieuses. La détachant du bouquet, la religieuse qui avait apporté le bouquet demande à Marie-Céline : « Voudriez-vous envoyer cette branche fleurie à votre jeune bienfaitrice Marguerite qui aime tant les fleurs ? » - « De tout cœur », répondit-elle.

Avec l’autorisation de la Mère supérieure, les fleurs d’oranger, mis dans un emballage de mousse et d’herbes, sont expédiées au domicile parisien de la bienfaitrice, avec l’indication suivante : « Envoi de Sœur Marie-Céline de la Présentation ».

Trois jours plus tard, le Samedi saint, la religieuse ayant amené les fleurs à Marie-Céline, prend connaissance d’une lettre datée du 15 avril 1897 : « En rentrant de la grand-messe à la paroisse, nous avons trouvé le paquet adressé par sœur Céline. Ces fleurs délicieuses ont fait grand plaisir mais… Figurez-vous qu’il y a quelques jours, vers 3 heures du matin, je me réveille tout à coup en pensant à la petite Céline [la bienheureuse]. En même temps, une odeur délicieuse de fleurs d’orangers m’a entourée de toutes parts ! Étonnée, je me retourne pour frotter une allumette et mes vêtements semblent imprégnés de ce même parfum. En respirant la jolie branche de fleurs d’orangers dans la boîte, je n’ai pu dominer mon émotion ! »

Marie-Céline, surnommée la « sainte aux parfums », a été proclamée bienheureuse à Bordeaux (France, Gironde) en 2007.

Partager cet article
Repost0
29 mai 2023 1 29 /05 /mai /2023 14:00
Unsplash/Christian Bowen
Le miracle attribué à Paul VI pour sa canonisation

Le 25 décembre 2014, soit seulement six jours après la béatification du pape Paul VI, une jeune mère de famille italienne, originaire de Vénétie, met au monde une petite fille en excellente santé, mais considérée par la médecine comme une très grande prématurée qui, de surcroît, souffrait d’une grave malformation pendant la grossesse.

Le bébé naît après seulement… 26 semaines de grossesse et une rupture du placenta.

Les médecins avaient incité plusieurs fois la mère à pratiquer un avortement thérapeutique. Mais celle-ci en avait décidé autrement. Elle se rendit au sanctuaire de Santa-Maria delle Grazie de Brescia (Italie, Lombardie) devant une relique de Paul VI, « le pape qui guérit les enfants non encore nés ».

Rentrée chez elle près de Vérone (Italie, Vénétie) avec l’image du bienheureux qu’elle ne quittait plus, elle a placé toute son espérance dans l’intercession du bienheureux pontife.

« Cette naissance ne s’explique pas avec les canons habituels de la science », ont reconnu les médecins.

Ce miracle, reconnu par la commission théologique de la Congrégation pour les causes des saints, a permis à l’Église de proclamer la sainteté de Paul VI.

Partager cet article
Repost0
28 mai 2023 7 28 /05 /mai /2023 14:00
Unsplash/Anne James
En 1650, une hostie résiste miraculeusement à un incendie

Le 16 avril 1650 (mardi de Pâques), à deux heures du matin, le père Bonaventure, franciscain du couvent de Morrovale (Italie, Marches), est réveillé en sursaut par un crépitement épouvantable. Il se précipite dans le couloir de sa cellule mais ne voit personne. « Le bruit vient du dehors », estime-t-il. Il ouvre sa fenêtre et découvre un spectacle horrible : l’église du couvent est ravagé par un incendie. Les flammes atteignent la hauteur du clocher.

Les secours s’organisent tant bien que mal, en vain. L’incendie va durer sept longues heures, ne laissant, au matin, qu’un « amas de décombres fumants ».

Le père Jérôme, supérieur provincial, accourt sur les lieux dès qu’il apprend la nouvelle. La mort dans l’âme, il inspecte ce qui fut, encore jusqu’au jour précédent, une belle église franciscaine.

Il faut néanmoins tenter de sauver ce qui, éventuellement, pourrait l’être. Le supérieur demande à deux religieux de fouiller les décombres. Pendant dix jours, ils s’affairent dans un monceau de gravats, puis se rendent à l’évidence : tout a été consumé par les flammes.

Baptiste d’Ascoli, l’un des deux frères chargés de cette tâche, a consacré la grande hostie qu’il a déposée dans le ciboire du maître-autel à la fin de la messe, le samedi précédent. Le 27 avril, il parvient contre toute attente à soulever un gros morceau de marbre arraché par la violence de l’incendie.

Dans une cavité située au-dessous de ce bloc, il découvre le Saint-Sacrement, reposant intact, immaculé, sur le corporal qui, quant à lui, a beaucoup souffert de la chaleur. Le pied et la coupe du ciboire ont totalement fondu. Seul le couvercle a résisté aux flammes.

La nouvelle du prodige se répand partout dans la région. Les jours suivants, des milliers de personnes viennent à Morrovalle pour voir de leurs yeux les lieux du miracle.

Alerté à son tour, le pape Pie IV ordonne une enquête. Les 5 et 6 mai 1650, Mgr Ludovic, évêque de Bertinoro et Mgr Christophe Bartoli, chancelier de la Sainte Eglise de Lorette, mènent leurs investigations. Leur avis est entièrement positif. Pie IV charge alors cinq cardinaux d’examiner la procédure d’un point de vue canonique puis, après avoir reçu leur avis, promulgue une bulle le 19 septembre 1650, reconnaissant le miracle eucharistique et accordant l’indulgence plénière aux fidèles qui visiteront le couvent de Morrovale aux jours anniversaires de l’incendie, les 16 et 17 avril. Le pape ordonne également que ces jours-là, en ce couvent, soit célébré l’office de la Fête-Dieu à perpétuité.

Partager cet article
Repost0
27 mai 2023 6 27 /05 /mai /2023 14:00
Unsplash/Faris Mohammed
Un plat préparé par saint Jean le Russe (1690-1730) apparaît à des milliers de kilomètres

En 1711, Jean, soldat dans l’armée du tsar Pierre Ier, est capturé par les Tatars de Crimée et vendu comme esclave à un turc qui l’amène avec lui à Prokopi (Urgup, Turquie).

Peu après sa capture, son maître l’informe qu’il va se rendre à La Mecque, en pèlerinage et qu’il partira seul.

Quelques semaines plus tard, l’épouse du maître invite parents et amis à un grand dîner. A cette occasion, Jean prépare un « plantureux riz pilaf », le plat préféré de son maître. Après avoir servi chacun des convives, il se tourne vers l’épouse de son maître et lui demande de lui donner un plat garni de ce pilaf pour qu’il l’envoie à son époux à la Mecque.

Tous les convives éclatent de rire. Mais la femme tend à Jean un plat de riz en disant qu’il avait sans doute très faim… !

Revenu dans la cuisine, le saint se met à prier : « Que Celui qui autrefois envoya le prophète Habacuc à Babylone pour apporter de la nourriture au prophète Daniel dans la fosse aux lions, exauce ma prière et fasse parvenir ce plat à mon maître ! »

Puis il retourne dans la salle du banquet en annonçant que le plat est arrivé à destination, provoquant à nouveau l’hilarité générale.

À son retour, le maître sort de son bagage un plat orné de ses initiales, semblable à celui que Jean avait reçu des mains de l’épouse.

Le maître raconte alors ceci : « Revenant de la mosquée de la Mecque pour me reposer, j’aperçus sur ma table un plat contenant de la nourriture chaude et fumante. J’étais étonné car j’ignorais qui avait pu déposer ce repas dans ma tente fermée. J’observais le plat et je vis soudain qu’il était marqué à mes initiales. Après en avoir mangé le contenu, j’ai gardé ce plat mais je ne sais pas comment la chose est arrivée. »

Partager cet article
Repost0
25 mai 2023 4 25 /05 /mai /2023 14:00
Unsplash/Mateus Campos Felipe
Sainte Marie-Madeleine de Pazzi (1566-1607) prophétise l’élection de Léon IX

En ce jour d’avril 1605, les carmélites du couvent Santa Maria degli Angeli de Florence (Italie, Toscane) sont impatientes. Elles s’apprêtent à recevoir le cardinal Alexandre de Médicis, légat du pape.

La rencontre se passe du mieux possible. Avant de prendre congé, le prélat veut rencontrer en tête-à-tête la sœur Marie-Madeleine de Pazzi dont il a entendu parler.

La religieuse est intimidée. Elle salue le cardinal non sans laisser paraître son embarras. Alexandre la met à l’aise puis l’interroge sur ses expériences mystiques.

Plutôt que de lui répondre, Marie-Madeleine plante ses deux yeux dans ceux du cardinal et lui dit d’un ton étrange qu’il montera bientôt sur le trône de saint Pierre mais que son règne sera de courte durée !

Le cardinal a un temps de recul et ne sait comment rebondir sur les paroles qu’il vient d’entendre. Alors, il la salue et s’en retourne.

Quelques jours plus tard (1er avril 1605), il est élu pape par le nouveau conclave. 26 jours plus tard, il meurt dans sa 69e année !

Marie-Madeleine a été béatifiée par Urbain VIII puis fut proclamée sainte en 1669 par Clément IX.

Partager cet article
Repost0
24 mai 2023 3 24 /05 /mai /2023 14:00
Flickr/Miguel Ángel García Le Couvent des Conceptionnistes dans Ágreda fondée par la Vénérable Marie de Jésus (où son corps repose intact).
Le voyage mystérieux de la vénérable Marie de Jésus d’Agreda (1602-1665)

Au XVIIe siècle, on parle beaucoup de Marie de Jésus, humble franciscaine devenue abbesse du couvent d’Agréda (Espagne, Castille-et-Léon) à 25 ans seulement. Dieu la gratifie de charismes extraordinaires depuis sa prise d’habit. Évêques et cardinaux la connaissent. Philippe IV, roi d’Espagne, lui rend visite à trois reprises.

Un jour, les sœurs se demandent où elle a bien pu passer. Invisible depuis des heures, la communauté commence à s’inquiéter. Une sœur propose d’aller jeter un coup d’œil dans la chapelle, où la vénérable prie souvent devant le Saint-Sacrement. Mais c’est étrange : personne ne l’y a vu.

Elle s’y trouve pourtant. Toutefois les religieuses la trouvent complètement assoupie, assise devant le tabernacle. Malgré les paroles échangées et les bruits de pas, Marie ne s’éveille pas. Il faudra plusieurs longues minutes pour qu’elle revienne à elle.

Elle explique alors aux sœurs qu’elle est tombée en extase au moment où elle a commencé à prier pour des indiens du Mexique, si maltraités par les colons. En un éclair, elle s’est retrouvée dans une contrée inconnue, où il faisait très chaud.

Soudain, des indiens, semblables en tous points à ceux qu’elle avait observés lors d’une extase précédente, s’approchent d’elle. Ce sont des hommes et des femmes de chair et de sang et ils s’expriment dans un dialecte qu’elle ne comprend pas.

Mystérieusement, elle se met à leur parler en espagnol et, à son grand étonnement, ils la comprennent ! Comme si Jésus lui dictait les propos qu’elle devait leur tenir pour faire connaître la foi chrétienne !

Plus tard, elle rencontre des franciscains missionnaires. Ceux-ci ont fait voir un portrait de Marie après sa mort à plusieurs indiens ; c'était bien Marie d'Agréda !

Partager cet article
Repost0
23 mai 2023 2 23 /05 /mai /2023 14:00
Unsplash/Danique Tersmette
Le corps du vénérable Jean-Baptiste Gault (1595-1643) émet un parfum sublime

Marseille pleure. Son évêque, Mgr Jean-Baptiste Gault est mort hier.

Clercs, personnalités diverses et simples fidèles rendent un dernier hommage à celui qui a construit un hôpital pour les forçats avec saint Vincent de Paul.

Antoine de Huc de Valbelle, conseiller du roi, attend le moment où il va pouvoir se recueillir près du cercueil. Il est accompagné du lieutenant général des mers du Levant et de deux autres responsables locaux, Laurent Gilles et Antoine de Moustier. Parvenus près du défunt, ces hommes s’agenouillent et se mettent à prier en silence.

Soudain, Antoine se lève brusquement et semble gêné par quelque chose. Il se pince le nez et demande aux trois autres : « Ne sentez-vous pas cette odeur pestilentielle sortant du cercueil ? C’est insupportable ! »

Il n’obtient aucune réponse.

Troublé, Antoine s’interroge en son for intérieur : « Les parfums suaves proviennent des corps des saints. Mgr était de ceux-là. Pourquoi cette odeur atroce ? »

Il décide de s’agenouiller une seconde fois. Au bout de quelques secondes, il ouvre les yeux, fixe le cercueil du regard et se relève d’un bond : une fragrance merveilleuse a envahi son odorat.

Il est à ce point surpris qu’il regarde autour de lui et questionne à nouveau ses amis sur ce prodige. Mais personne, hormis lui, ne sent quoi que ce soit.

Antoine veut en avoir le cœur net : il fait le tour de l’église, regarde sous les bancs, interroge les prêtres et les femmes présentes, se rend à la sacristie, mais en vain.

Seul à percevoir l’exquise odeur sortant du cercueil, il se dirige vers la sortie lorsqu’il s’aperçoit que le parfum l’accompagne partout, y compris jusque sur le parvis de l’édifice !

Mgr Gault a été déclaré vénérable par le pape Léon XIII en 1893.

Partager cet article
Repost0
22 mai 2023 1 22 /05 /mai /2023 14:00
PixPalace/Sasint
Saint Loup de Limoges (+632) guérit le fils du roi

Au début de l’an 614, Loup, prêtre du diocèse de Limoges (France, Haute-Vienne), prend le chemin de Paris (France). Il est accompagné d’un confrère dont l’histoire n’a pas retenu le nom.

L’un d’eux deviendra évêque de Limoges : à la demande des clercs et des fidèles, c’est le roi Clotaire II, petit-fils de Clovis, qui devra choisir l’un des deux clercs.

Loup n’a accepté de partir que par obéissance religieuse : il fuit les fonctions et les honneurs.

Peu avant leur arrivée à Paris, le fils de Clotaire II tombe gravement malade. Une fièvre épouvantable fait craindre le pire.

Une nuit, sa mère, la reine Bertrude, voit en songe un prêtre inconnu célébrer la messe auprès du lit de son fils et donner la communion à celui-ci. Lorsque la cérémonie prend fin, l’enfant se lève, totalement guéri.

La reine donne le lendemain un récit détaillé de sa vision et lorsque les deux clercs de Limoges se présentent à la cour, on reconnaît immédiatement saint Loup sous les traits du prêtre guérissant son fils.

Pendant ce temps, le malade a recouvré la santé alors que les médecins le disaient perdu.

Partager cet article
Repost0
21 mai 2023 7 21 /05 /mai /2023 14:00
Unsplash/James Coleman
Un miracle eucharistique lors d’une messe célébrée par saint Grégoire le Grand

Construite dans les années 500/510, à l’emplacement d’une église elle-même bâtie au IVe siècle sur le lieu de la maison du sénateur Pudens qui offrit jadis l’hospitalité à l’apôtre Pierre, la basilique de Sainte Pudentienne de Rome (Italie, Latium), conserve sur les marches de l’autel de la chapelle Caetani, l’empreinte et la tache de sang laissée par une hostie tombée jadis au cours d’une messe.

Un dimanche de l’an 595, le pape saint Grégoire le Grand revêt ses habits liturgiques dans la sacristie de cette basilique. Il doit y célébrer une messe solennelle et, à cette occasion, les fidèles et le clergé romain sont venus très nombreux.

Le pape est aidé de plusieurs clercs pour donner la communion. Une aristocrate romaine s’avance jusqu’à lui pour recevoir le Saint-Sacrement. Mais, étrangement, elle se met à rire bruyamment.

Troublé par ce comportement, Grégoire lui demande la raison de son hilarité. « Je ne peux croire que le pain préparé de mes propres mains ce matin deviennent le corps et le sang de Jésus-Christ », lui répond-t-elle.

Troublé par ce manque de foi, le pape supplie Jésus de lui dire quoi faire et finit par lui refuser la communion.

Aussitôt, le pain et le vin consacrés se transforment en chair et en sang, sous les yeux du saint, de la femme et de dizaines de prêtres et de laïcs.

L’impénitente, qui à cette époque aide à la fabrication du pain pour la messe dominicale comme le veut la coutume romaine, tombe à genoux et se met à pleurer.

Aujourd’hui, une partie de ces reliques eucharistiques est conservée dans l’abbaye bénédictine Saint-Boniface d’Andechs (Allemagne, Bavière) où elles auraient été transportées depuis Rome en 955 par saint Rasso pour les mettre à l’abri.

Partager cet article
Repost0
20 mai 2023 6 20 /05 /mai /2023 14:00
Unsplash/Aaron Burden
La dépouille de saint Bernardin de Sienne (1380-1444) verse du sang

Quelques semaines après le décès du prédicateur franciscain Bernardin à L’Aquila (Italie, Abruzzes), quatre habitants de cette ville sont condamnés à mort et exécutés sur ordre des magistrats municipaux, sans procès digne de ce nom.

La colère gronde. Une révolte éclate : les magistrats sont jetés en prison et, à leur tour, condamnés à la peine capitale. Ils sont conduits les yeux bandés sur une grande place pour y être exécutés.

Lorsque le bourreau s’apprête à leur trancher la tête, une voix enfantine, d’une merveilleuse beauté, se fait entendre par tous les gens présents : « Arrêtez ! Ne versez pas de sang innocent. Allez plutôt à l’église des franciscains. Là, vous y trouverez ce qui fait l’objet de vos désirs criminels. »

L’exécution est suspendue ; on amène les magistrats en lieu sûr et on court à l’église franciscaine, où se trouve le tombeau de Bernardin.

Parvenu près du tombeau de Bernardin, quelqu’un s’exclame : « Du sang ! ». Un liquide rougeâtre semblant sortir de la sépulture jonche le sol.

On ouvre le tombeau puis le cercueil. La seconde d’après, on crie au miracle : du sang coule abondamment du nez du saint dont le corps est en parfait état de conservation. Le cercueil en est rempli et les vêtements en sont trempés.

On s’agenouille, on demande pardon à Dieu et on prie Bernardin d’intercéder en faveur des habitants de la cité. Soudain, un grand silence succède aux voix et aux gémissements : le sang s’est arrêté de couler.

Bernardin a été proclamé saint en 1450 par le pape Nicolas V.

Partager cet article
Repost0
19 mai 2023 5 19 /05 /mai /2023 14:00
Unsplash/Jon Tyson
Saint Yves (vers 1250-1303) dialogue avec saint Tugdual mort au VIe siècle

Le breton Yves Hélori, juriste, est considéré comme un saint par ses contemporains. Un jour, il dort dans la sacristie de la cathédrale de Tréguier (France, Côtes-d’Armor) aux côtés du sonneur de cloches.

Les deux hommes sont réveillés en pleine nuit par un vacarme épouvantable. Bougie en main, ils se rendent vaillamment dans la nef afin de voir ce qui s’y passe. Parvenu devant le maître-autel, Yves tourne le dos à son compagnon et va s’agenouiller près du tombeau de saint Tugdual, le fondateur du diocèse de Tréguier.

Pendant ce temps, le sonneur parcourt l’édifice. Soudain, il se met à percevoir la voix d’Yves qui parle tout seul dans l’obscurité ! Il se rapproche doucement… A quelques mètres de distance, il entend distinctement une conversation entre Yves et un homme inconnu et invisible dont la voix est parfaitement audible !

Une minute plus tard, Yves rejoint le sonneur et lui annonce qu’il vient de faire la paix avec le patron de la cathédrale, saint Tugdual, avec qui il a eu une conversation passionnante !

Partager cet article
Repost0
18 mai 2023 4 18 /05 /mai /2023 14:00
CC0/wikimedia Félix de Cantalice, par le cercle de Rubens, XVIIe siècle.
Le jour de sa mort, saint Félix de Cantalice (1515-1587) voit la Vierge Marie et des anges

À 72 ans, Frère Félix, capucin italien, prédit la date de sa propre mort à plusieurs de ses frères. Atteint par une forte fièvre, son état se dégrade et la maladie semble devoir l’emporter.

Le 18 mai 1587, allongé sur son grabat, il reçoit les derniers sacrements tandis que ses frères en religion chantent et prient autour de lui.

Soudain, il lève les mains au ciel et son visage devient resplendissant. Le supérieur du couvent se penche alors vers lui et lui demande ce qui se passe. Felix répond : « Je vois la Vierge Marie entourée d’une multitude d’anges. Que c’est beau ! ».

Puis ses mains retombent sur la couche et son visage devient pâle et cireux. Une minute plus tard, il rend son âme à Dieu en chantant : « Ô Sacrum convivium ».

Félix, surnommé le frère « Deo gracias », a été béatifié par le pape Urbain VIII en 1625 et canonisé par Clément XI le 22 mai 1712. Il est le premier saint de l’Ordre des Frères mineurs capucins.

Partager cet article
Repost0
17 mai 2023 3 17 /05 /mai /2023 14:00
Unsplash/Biegun Wschodni
Des anges apparaissent à saint Pascal Baylon (1540-1592)

Pascal est un berger heureux. Il prie Dieu et ses saints pendant de longues heures en faisant paître son troupeau.

Un jour, il remarque deux nuages hauts dans le ciel, très proches l’un de l’autre. Subitement, ils s’éloignent, laissant tomber une lumière merveilleuse sur la nature environnante.

Quelque chose intrigue Pascal. Au milieu de cette lumière, il voit plusieurs anges d’une grâce indescriptible. Ils s’approchent de lui en souriant.

Pascal s’agenouille et se met à prier le Seigneur devant ce spectacle extraordinaire. Soudain, deux anges soutenant un ostensoir serti de pierres précieuses apparaissent à son regard. A l’intérieur, une hostie éblouissante de blancheur darde des rayons de lumière.

Né en Aragon, Pascal deviendra religieux franciscain. Surnommé le « Séraphin de l’Eucharistie » par le pape Léon XIII qui l’a nommé patron des Congrès eucharistiques, il a été proclamé bienheureux en 1618 par Paul V puis canonisé en 1690 par Alexandre VIII.

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de Mortimer
  • : Chrétienne et catholique . La Banquise est une force de prières .
  • Contact

Visites depuis le 14/01/2009

 

religion et spiritualite

Pingouin de la Banquise

 

A copier-coller pour les PPP !