SAINT JACQUES LE MINEUR
Saint Jacques, que l’on appelle Le Mineur1 pour le distinguer de Saint Jacques fils de Zébédée, est connu aussi sous le titre de Juste. Ce dernier surnom lui fut donné au rapport d’Hégésippe et de Clément d’Alexandrie à cause de son éminente sainteté. Il était fils d’Alphée et de Marie, sœur de la Sainte Vierge2.
On ne peut douter qu’il ne fût avec Jésus, lorsqu’au commencement de son ministère, il alla à Capharnaüm avec ses frères (Joan. II, 12). L’année suivante, il fut appelé à l’apostolat avec Jude son frère. Le Sauveur ressuscité le favorisa d’une apparition particulière. Il lui communiqua aussi, selon Saint Clément d’Alexandrie, ainsi qu’à Saint Jean et à Saint Pierre, le don de science, qu’ils communiquèrent à leur tour aux autres apôtres.
Nous apprenons de Saint Jérôme et de Saint Epiphane que le Seigneur, au moment de son ascension, recommanda à Saint Jacques l’Eglise de Jérusalem et qu’en conséquence les apôtres l’établirent évêque de cette ville lorsqu’ils se dispersèrent pour aller prêcher l’évangile.
Saint Epiphane rapporte qu’il portait sur sa tête une lame ou une plaque d’or. C’était apparemment une marque distinctive de la dignité épiscopale. D’autres auteurs rapportent la même chose ainsi que pour Saint Marc. Il est possible que cela se soit fait à l’imitation des grands prêtres juifs.
Le saint évêque de Jérusalem se fit respecter des Juifs malgré la fureur de ceux-ci à persécuter les chrétiens. Voici le portrait qu’en ont fait Eusèbe et Saint Jérôme d’après Hégésippe :
Il vécut toujours dans la virginité. Il était Nazaréen, c’est-à-dire consacré au Seigneur et, en cette qualité, il ne but jamais de vin ni de toute liqueur capable d’enivrer et ne se coupa jamais les cheveux. Il s’interdit l’usage du bain et des parfums et ne mangeait rien qui eût été vivant, excepté l’agneau pascal qui était de précepte. Il ne portait pas de sandales et n’avait d’autre vêtement qu’un manteau et une tunique de lin. Il se prosternait si souvent que la peau de ses genoux et de son front était devenue aussi dure que celle d’un chameau.
Ce fut pour toutes ces raisons qu’on le surnomma Le Juste; c'est également parce qu’il avait le privilège d’entrer dans la partie du temple dont la loi ne permettait l’entrée qu’aux seuls prêtres. Les Juifs lui donnaient encore des preuves de leur vénération lorsque sur son passage ils se baissaient pour embrasser sa robe.
Saint Jacques assista en 51 au concile de Jérusalem touchant à la circoncision et autres cérémonies légales. Là, il confirma ce qu’avait dit Saint Pierre sur les différents sujets. Dans son Eglise, il tolérait les observances de la loi mosaïque, car en effet ses fidèles n’étaient que des Juifs : cette condescendance était nécessaire.
C’est en 59 que Saint Jacques écrivit l' épître canonique qui porte son nom. Elle a le titre de catholique et universelle car elle était adressée à tous les Juifs dispersés de l’Eglise universelle. L’apôtre dit qu’il faut réfuter les faux prédicateurs (…) et recevoir le sacrement de d’extrême-onction lorsqu’on est malade.
Saint Paul ayant dénoncé les mauvais desseins des Juifs à l’empereur, ceux-ci se vengèrent sur l’évêque de Jérusalem. Profitant de la mort du gouverneur Festus, avant l’arrivée d’Albin le nouveau, le grand prêtre Ananus, digne successeur d’Anne, assembla le Sanhédrin et fit comparaître Saint Jacques avec plusieurs autres chrétiens. On accusa l’apôtre d’avoir violé la loi et on le livra au peuple pour être lapidé. Ils le transportèrent sur la plate-forme du temple et lui demandèrent de renier sa foi ; mais Saint Jacques proclama hautement sa foi en Jésus-Christ devant une multitude de Juifs rassemblés pour la Pâque. Les scribes et les pharisiens furieux le précipitèrent en bas, mais Saint Jacques ne mourut pas de sa chute. Ayant encore la force de se mettre à genoux, il pria Dieu de pardonner à ses meurtriers en disant comme son Maître : Ils ne savent ce qu’ils font. Alors ils le lapidèrent jusqu’à ce qu’un foulon lui donnât sur la tête un coup du levier dont il se servait pour fouler les draps. Ainsi mourut Saint Jacques, le 10 avril 61. Il fut enterré pas loin du temple et une petite colonne fut érigée à cet emplacement. Les Juifs attribuèrent injustement à sa mort la destruction de Jérusalem.
Le nouveau gouverneur Albin désapprouva la conduite d’Ananus et menaça de le punir pour avoir versé le sang innocent. Agrippa indigné lui aussi par cette conduite dépouilla Ananus de la souveraine sacrificature.
La chaire épiscopale de Saint Jacques se voyait encore au IVè siècle. On dit que ses reliques furent portées à Constantinople en 572.
1. Le surnom de Mineur paraît avoir été donné à cet apôtre, soit parce qu’il fut appelé à l’apostolat après Saint Jacques Le Majeur, soit parce qu’il était de petite taille ou enfin à cause de sa jeunesse
2. Quelques auteurs ont cru qu’Alphée et Cléophas étaient deux différents noms de la même personne ; d’autres ont pensé que Cléophas était le père de Marie, ou que Marie avait épousé Cléophas après la mort d’Alphée. Joseph, qui dans le texte original est appelé José, était frère de Saint Jacques et par conséquent fils de Marie (Marc XV, 40). Saint Jude se nomme lui-même frère de Jacques (Jud.v. I). Notre saint avait encore pour frère Simon ou Siméon, évêque de Jérusalem, dont nous donnons la vie le 18 février. Tous ces saints étaient appelés frères du Sauveur, conformément à l’usage reçu parmi les Juifs de donner ce nom aux proches parents. Ils avaient aussi des sœurs. Saint Epiphane parles d’elles, Marie et Salomé.
Les fils de Cléophas étaient également cousins-germains du Sauveur par Saint Joseph, que l’on regardait comme son père et qu’Hégésippe assure avoir été frère de Cléophas. Ce dernier était un des deux disciples auxquels Jésus-Christ apparut sur le chemin d’Emmaüs (Luc XXIV). Son nom est marqué au 25 septembre dans le martyrologe Romain. On y lit celui de Marie son épouse le 9 avril. Cette sainte femme, après avoir servi Jésus-Christ en Galilée, l’accompagna jusqu’au tombeau et mérita par son amour de le voir ressuscité des premières.
SAINT PHILIPPE (v. 2020)
Apôtre
SAINT JOSEPH OUVRIER
SAINT ANDEOL
Martyr en Vivarais
SAINT ACHE et SAINT ACHEUL
Martyrs à Amiens en 290
SAINT ORIENCE ou ORENS
Evêque d’Auch en 364
SAINT AMATEUR ou AMATRE ou encore AUMAITRE
Evêque d’Auxerre, + en 418
SAINT BRIEUC
Evêque, + en 502
SAINT SIGISMOND
Roi de Bourgogne, martyr en 524
SAINT MARCOU
Abbé de Nanteuil au diocèse de Coutances, + en 558
SAINT AFRICAIN ou EFRIQUE ou encore AFFRIQUE, FRIC, SAN-FRIC
Evêque de Comminges en Gascogne au VIè siècle
SAINT ASAPH
Evêque au Pays de Galles, + fin VIè siècle
SAINT ARIGE ou AREY
Evêque de Gap en Dauphiné, + en 604
SAINT THEODARD ou AUDARD
Evêque de Narbonne en 885 et patron de Montauban
SAINT THIOU
Troisième abbé du Mont-d’Or ou de Saint Thierri de Reims, + en 590