Âgé, Jean-Joseph de la Croix, franciscain de Naples (Italie), souffre d’ulcères aux jambes qui le contraignent à marcher à l'aide d'une canne.

« Dans l'octave de la fête de saint Janvier » de 1734, il se rend dans la cathédrale de sa ville natale pour y vénérer le sang miraculeux de saint Janvier, qui est liquéfié une fois l'an lorsque la fiole qui le contient est placée près du chef du martyre. L'édifice est plein à craquer. Jean-Joseph se sent submergé par la foule compacte. Il laisse choir sa canne et, entraîné par le flot des fidèles, n'a pas le temps de la ramasser. Voyant cela, des gens le portent jusqu'à l'entrée de la cathédrale. Là, il demande à haute voix que sa canne lui soit restituée.

Situé à quelques mètres, le duc de Lauriano l'interroge sur ce qui s'est passé. Levant la main, le saint lui dit : « Mon cheval de bataille s’est enfui, mais saint Janvier le ramènera ». Et après avoir refusé l'invitation du duc qui lui propose de le ramener au couvent dans sa voiture, il se met à prier ardemment saint Janvier. Autour de lui, les gens éclatent de rire.

A peine a-t-il prononcé ces mots, que tous, à commencer par le duc, lèvent la tête vers le plafond, dans un silence absolu : la canne traverse l'air et vient retomber entre les mains du saint. « Un miracle ! C’est un miracle ! », s'écrient les témoins. La canne miraculeuse, devenue un objet convoité, conservée comme une relique précieuse, a été enchâssée dans une monture d'argent par le cardinal d'Althan, vice-roi de Naples.

Jean-Joseph est béatifié en 1789 par le pape Pie VI. Grégoire XVI proclame sa sainteté le 26 mai 1839.

Marcel Lesage, 24 ans, habitant de Saint-Raymond de Portneuf (Québec), travaille dans les bois, malgré une ostéomyélite chronique de l’os au bras gauche, qui le fait atrocement souffrir et contre laquelle la médecine est impuissante. De nombreux témoins ont vu son bras « tout violacé, avec une grosse bosse en dessous ».

En 1962, il est transféré en urgence à Montréal où un spécialiste lui dit : « Mon gars, il n’y a pas d’autre solution que de te couper le bras ».

Ce jour-là, l'entourage de Marcel se tourne vers Dieu. Denise, enseignante où il fut scolarisé jadis, croit que « mère Saint-Louis » agira en sa faveur. Elle demande aux élèves de prier la bienheureuse pour empêcher l’amputation prévue le lendemain matin.

« A chaque instant, j’arrêtais mon cours et je disais avec mes élèves : 'Bonne mère Saint-Louis, faites qu’on ne coupe pas le bras de Marcel.' », se souvient l'enseignante.

Durant la nuit suivante, à quelques heures de l'opération, son bras a repris son aspect normal. Au réveil, Marcel s'est senti en pleine forme. L’opération a été annulée, le jour même du 25e anniversaire du miraculé.